Encore plus de grèves éclair chez Proximus
Le conseil d’entreprise de Proximus et de Skynet prévu vendredi prochain promet d’être houleux. Les syndicats ne digèrent pas que la direction ait unilatéralement décidé de payer 125 euros d’augmentation de salaire en écochèques.
Le conseil d’entreprise de Proximus et de Skynet prévu vendredi prochain promet d’être houleux. Les syndicats ne digèrent pas que la direction ait unilatéralement décidé de payer 125 euros d’augmentation de salaire en écochèques.
La convention collective de travail de la commission paritaire 218 prévoit de pouvoir négocier sur ce sujet. Selon le front commun syndical, la direction de Proximus n’a cependant reçu aucun mandat à cette fin de la part de la direction de Belgacom.
Parallèlement, l’inquiétude grandit quant à l’intégration en cours de Proximus et de Skynet dans les structures de Belgacom. L’année dernière, environ 200 collaborateurs “staff & support” de Proximus ont déjà été englobés dans la structure de matrice de Belgacom. Il avait été convenu à ce propos qu’ils obtiendraient le statut de “contractuel” chez Belgacom, mais qu’ils conserveraient aussi tous les avantages de Proximus. Il s’avère aujourd’hui qu’ils sont effectivement exclus de la convention pour le personnel de Belgacom, mais qu’ils n’entrent pas non plus en considération pour l’augmentation de salaire du personnel de Proximus, dit-on dans les milieux syndicaux.
Le porte-parole de Belgacom Jan Margot nuance en disant que l’intégration des anciens collaborateurs de Proximus dans la CCT de Belgacom a pris du retard pour des raisons juridiques. La direction impose bien unilatéralement le paiement des 125 euros d’augmentation de salaire en écochèques, confirme-t-il, “en raison de la situation économique”.
Mais il souligne que les collaborateurs de Proximus conservent leurs avantages. Belgacom a aussi baissé pour eux le prix des repas servis dans l’entreprises et a augmenté les chèques-repas de 3 centimes par jour. “Nous aspirons à la paix sociale”, insiste-t-il.
La semaine dernière, trois grèves éclair ont déjà eu lieu dans les call centers de Proximus. Hier s’est tenue une action ludique. Les syndicats veulent la répéter aujourd’hui et, vendredi, convoquer leurs militants en tant qu'”expert” au conseil d’entreprise. “L’ambiance est épouvantable, surtout à l’égard du management de Belgacom”, estime le responsable syndical Robert Veekman du LBC-NVK. Un préavis de grève a encore été déposé. Quelque 1 700 travailleurs travaillent encore dans l’ancienne structure Proximus.
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