Le premier Woman & IA Day en Belgique se veut une plateforme d’échanges entre femmes destinée à rendre l’intelligence artificielle plus accessible, concrète et surtout inclusive.
Issu d’un partenariat public-privé entre Digital Wallonia, Microsoft, Proximus et Dell, le MIC vise à soutenir l’innovation et le développement technologique des entreprises wallonnes. C’est dans cette optique qu’a été organisé voici peu le premier Woman & IA Day avec comme objectif de s’approprier concrètement les outils d’IA et d’en faire un levier de transformation et d’opportunités.
Sous-représentation
Une récente étude de l’Unesco montre qu’à l’échelle mondiale, à peine 22% des professionnels de l’IA sont des femmes. ‘Et dans les formations organisées par le MIC, les femmes ne représentent que 20% environ des participants. En outre, elles sont trois fois moins nombreuses que les hommes à s’intéresser activement à l’IA ou à l’utiliser dans leur quotidien professionnel’, insiste Aurélie Couvreur, directrice du MIC et initiatrice de l’événement.
Or force est de constater que l’IA est en passe d’impacter profondément des secteurs comme les ressources humaines, le marketing, la communication, le support ou l’éducation, autant de domaines où les femmes sont pourtant largement présentes. Les femmes restent donc moins nombreuses à faire usage quotidiennement de l’IA, tout en étant largement sous-représentées dans le développement de l’IT, qu’il s’agisse de la recherche, de l’ingénierie ou du développement.
Plateforme d’échange
Cette première édition de Woman & AI Day a réuni une soixantaine de femmes entrepreneuses, dirigeantes et professionnelles autour d’un objectif commun : s’approprier concrètement les outils d’IA et en faire un levier de transformation et d’opportunités dans leur activité. Le programme se voulait interactif en proposant des témoignages inspirants, des démonstrations concrètes et des ateliers pratiques. ‘Avec des cas d’usage différents et qui parlent davantage aux femmes’, souligne Aurélie Couvreur.
L’IA est en passe d’impacter profondément des secteurs où les femmes sont pourtant largement présentes.
Cette journée a ainsi permis d’identifier ce qui pouvait freiner les femmes face à l’IA et répondre à de nombreuses questions sur l’IA. ‘Le fait d’être rassemblées entre femmes a permis à chacune de s’exprimer plus librement, sans préjugés ni crainte d’un quelconque jugement’, poursuit Aurélie Couvreur. Bref, de rendre l’IA plus accessible, plus concrète et plus inclusive, ainsi que de faire sauter les freins, susciter le déclic ainsi que donner l’envie d’explorer, d’expérimenter et de s’approprier les outils d’IA.
Et après ?
Le rendez-vous a permis de poser les bases d’une nouvelle dynamique, celle d’une IA plus inclusive, plus accessible et surtout mieux comprise et utilisée par les femmes. Fort de ce succès, le MIC prévoit de pérenniser l’initiative et d’organiser de tels événements dans les autres provinces de Wallonie (cette édition se tenait à Wavre).
De même, Aurélie Couvreur n’exclut pas d’organiser des ateliers de suivi, de cibler des communautés dédiées avec des contenus plus spécifiques et, pourquoi pas, de s’adresser aussi aux étudiantes du secondaire, sachant que les manifestations ne sont pas réservées aux seules femmes. De même, le MIC pourrait organiser des conférences et ateliers plus courts, voire de la veille technologique ou des boot camps.
‘L’IA touche tous les âges et ne concerne pas uniquement le métier. Ainsi, beaucoup de femmes se posent des questions sur l’impact de l’IA sur le travail scolaire de leurs enfants’, note encore l’initiatrice du projet.