La data engineer Zoë Ehuhu (Nike): ‘Tant dans mon travail que dans ma vie privée, je recherche l’aventure’
C’est en 2016 que Zoë Ehuhu a été nominée pour le titre de Young ICT Lady of the Year créé par Data News. Depuis lors, elle a fait évoluer sciemment sa carrière. ‘Un job de 9H à 17H, très peu pour moi. Je veux continuellement relever des défis et poursuivre mon apprentissage.’
Lorsqu’elle était étudiante, Zoë Ehuhu ne savait pas très bien quelle direction prendre. Elle se lança alors dans une quête personnelle pour savoir quoi faire de sa vie. ‘Ce fut un choix difficile. Je suis très créative, mais j’aime aussi la logique, la pensée abstraite et les mathématiques’, déclare-t-elle. ‘Cela ouvre pas mas de perspectives. Lorsque mon frère me dit à un moment donné que l’IT, c’était une branche faite pour moi, je me suis tournée vers quelques écoles pour savoir ce que ce domaine pouvait me réserver. La matière ‘algorithmes’ me convainquit immédiatement, à tel point que j’en suis tombée amoureuse. Plus tard, je pris conscience que tout ce qui avait trait aux données, emportait vraiment ma préférence.’
La matière ‘algorithmes’ me convainquit immédiatement, à tel point que j’en suis tombée amoureuse.
Côté aventurier
Aujourd’hui, Zoë Ehuhu travaille comme product analyst chez Nike. ‘C’est un profil hybride incluant tant un rôle d’analyste fonctionnelle que celui de data engineer. Le job est donc varié. Je reste en contact avec l’aspect technique, comme la mise en oeuvre de pipelines de données, la validation de données, la demande de renseignements ou l’élaboration de rapports. De plus, je m’occupe du volet business et de l’analyse, avant de passer au développement.’
Un job de 9H à 17H, très peu pour elle. ‘J’aime les défis et veux avoir des opportunités pour continuer d’apprendre. Chaque jour, il y a quelque chose de nouveau à découvrir. Dans mon travail, je sors en permanence de ma zone de confort à cause des nombreuses possibilités qui se présentent. J’assume un rôle de précurseur à de nombreux niveaux. Au sein de mon entreprise de consultance, j’ai récemment pris l’initiative d’insuffler un vent nouveau dans le département ‘coach and talent development’. J’apprécie de réagir aux aspects, sur lesquels il faut, selon moi, davantage miser. Cela se traduit évidemment par de nouveaux défis et un ‘nouveau terrain’.’
Ce côté aventurier ne s’exprime pas uniquement dans sa carrière. Dans le privé, elle aime aussi se plonger dans l’extrême, que ce soit au guidon d’une moto ou sur la selle d’un cheval. Elle laisse libre cours à sa créativité et à son sens d’entreprise dans sa collection de vêtements: ‘J’ai ouvert en février une boutique web, où je commercialise ma propre gamme vestimentaire. Durant mes loisirs, je recherche les matières qui m’intéressent, je conçois des modèles et fabrique des vêtements.’
Confiance en soi
Zoë Ehuhu a été en 2016 nominée pour le titre de Young ICT Lady of the Year, lorsqu’elle travaillait comme junior SAS-developer chez Laco. ‘C’était à un stade précoce de ma carrière’, explique-t-elle. ‘Cette nomination me fit prendre confiance en moi pour, en tant que femme, faire carrière dans le monde ICT. J’eus l’opportunité de montrer qu’on peut atteindre de beaux résultats, lorsque la motivation et l’ambition dépassent la connaissance technique. En étant mise en évidence, on prend conscience qu’on a beaucoup à donner en tant que femme. J’ai apprécié le fait de rencontrer les autres nominées. Ce fut une expérience unique. Quelle que soit la façon dont vous le regardez, le secteur ICT reste très masculin.’
Zoë distingue cependant une évolution positive. ‘Beaucoup de choses dépendent de la direction prise. En administration systèmes, hardware et software, on voit nettement plus d’hommes, alors que le secteur des données attire nettement plus de femmes.’
Après sa nomination, elle définit un trajet de carrière pour évoluer vers une fonction davantage de coordination: ‘A côté de mes capacités techniques, je veux aussi exploiter mes compétences sociales. Mon ambition est d’évoluer vers un rôle de coordination, pas à partir d’une tour d’ivoire, mais plus comme un coach.’
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