Chez la firme américaine Intuit, qui édite entre autres des logiciels de comptabilité, 1.800 personnes doivent partir. Parallèlement, Intuit annonce à peu près autant de recrutements pour étoffer sa gamme d’IA.
‘Nous ne procédons pas à des licenciements pour réduire les coûts’, déclare le CEO Sasan Goodarzi dans un communiqué adressé à son personnel, qui a ensuite été également publié en ligne. ‘Les changements que nous effectuons aujourd’hui, permettront des investissements supplémentaires dans les domaines les plus cruciaux, en vue de soutenir les clients et stimuler la croissance.’
La restructuration concerne dix pour cent des effectifs environ, alors que l’entreprise déclare vouloir avoir plus d’employés qu’aujourd’hui pour son exercice 2025.
Ces nouveaux emplois s’articuleront principalement autour des développements en IA. La firme souhaite se concentrer pleinement sur Intuit Assist, qui formule des recommandations financières générées par l’IA.
Concrètement, 1.050 personnes doivent partir, car elles ne répondent pas aux attentes. Quatre-vingts autres postes seront transférés ailleurs dans le monde. Trois cents emplois seront supprimés pour rationaliser les opérations et déplacer les ressources (financières). Enfin, dix pour cent des managers seront également remerciés pour services rendus, afin d’améliorer la structure décisionnelle.
Intuit n’est pas la seule firme à prendre le virage de l’IA. Au début de cette année, nous écrivions en effet que de nombreux acteurs technologiques de premier plan procédaient à des licenciements massifs en raison de la crainte d’une récession et de la montée en puissance de l’IA. Mais il est rare qu’une entreprise déclare catégoriquement qu’elle réduit ses effectifs pour indiquer que ce n’est pas par nécessité financière, mais parce qu’elle souhaite les remplacer par d’autres qui contribueront davantage à ses activités axées sur l’IA.
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