IBM suspend les recrutements pour les postes pourvus par l’IA

Arvind Krishna © Getty
Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Le CEO d’IBM, Arvind Krishna, s’attend à ce que dans les années à venir, quelque 7.800 emplois puissent être pourvus par l’IA. Pour les fonctions de back-office, les embauches seront ralenties, voire suspendues.

IBM presse le bouton ‘pause’ au niveau des recrutements pour des emplois, dont l’entreprise pense qu’ils pourraient être remplacées par l’intelligence artificielle. Plus précisément les engagements pour les fonctions de back-office – comme les ressources humaines – seront suspendues ou ralenties, selon le CEO d’IBM, Arvind Krishna, dans une interview accordée à Bloomberg. Krishna y évoque des fonctions non orientées clientèle, assumées par quelque 26.000 employés. Au cours des cinq prochaines années, le CEO estime que ‘30% de ces fonctions pourraient facilement être remplacés par l’IA et l’automatisation’. Cela signifierait donc que 7.800 emplois environ seraient perdus et remplacés par l’une ou l’autre forme d’IA. Il serait alors majoritairement question du non-remplacement de fonctions libérées par une rotation naturelle.

‘L’une des premières grandes stratégies en matière de personnel’

L’IA fait sensation partout et dans tous les secteurs: de nombreux observateurs se préoccupent de l’impact de l’IA sur le marché du travail, alors que beaucoup de firmes, CEO et entrepreneurs y recherchent précisément des opportunités. Le CEO d’IBM est l’un des premiers à annoncer une vaste stratégie en matière de personnel, en réaction à la progression rapide de la technologie. Pour être clair, IBM continue d’engager du personnel pour le développement de logiciels et pour des fonctions orientées clientèle. L’entreprise occupe actuellement quelque 260.000 employés. La phase de licenciements annoncée précédemment cette année pourrait toucher jusqu’à 5.000 collaborateurs. Il n’empêche que Krishna déclare dans le même interview qu’IBM a étoffé son personnel de quelque 7.000 personnes au cours du premier trimestre.

Tout emploi n’est pas remplaçable

Dans l’interview, Krishna indique du reste que toutes les tâches et donc tous les emplois ne sont pas remplaçables – et de loin – par l’intelligence artificielle. Selon le CEO, ce sont surtout les tâches les plus banales qui peuvent être remplacées. En guise d’exemples, il cite la délivrance de toutes sortes d’attestations par le département RH ou tous les processus RH nécessaires pour muter un employé d’un département à l’autre. D’autres fonctions RH, comme l’évaluation de la composition du personnel et de la productivité, ‘ne seront probablement pas remplacées dans la décennie à venir’, ajoute-t-il encore.

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