De l’argent flamand pour l’Imec générera 2.000 nouveaux emplois
Le gouvernement flamand va mettre 100 millions d’euros sur la table à destination du centre de recherche louvaniste Imec. Cet argent servira d’investissement de départ pour ce qu’on appelle une ‘clean room’ (salle blanche) pour disques au silicium (‘wafers’), qui coûtera au minimum 1 milliard d’euros. Le projet générera 500 emplois directs et 1.500 indirects.
Le gouvernement flamand va mettre 100 millions d’euros sur la table à destination du centre de recherche louvaniste Imec. Cet argent servira d’investissement de départ pour ce qu’on appelle une ‘clean room’ (salle blanche) pour disques au silicium (‘wafers’), qui coûtera au minimum 1 milliard d’euros. Le projet générera 500 emplois directs et 1.500 indirects.
“Pour la Flandre, il s’agissait là d’une fameuse opportunité de rester au top mondial dans le domaine de la nanoélectronique. Et cela s’avérait urgent aussi. Si nous ne consentions pas cet investissement, nous aurions perdu notre position de leader”, explique Luc Van den hove, le CEO de l’Imec, à Tokyo, où il participe à la mission commerciale dirigée par le Prince Philipe.
Les ‘wafers’ sont de fins disques en matériau semi-conducteur sur lesquels les puces informatiques sont gravées. Le diamètre courant de ces disques est de 300 millimètres, mais le secteur des semi-conducteurs est sur le point de passer aux ‘wafers’ de 450 mm, afin de produire de meilleures puces à des coûts de fabrication moindres. Ces puces deviendront le coeur même de nouvelles applications électroniques et devraient engendrer des innovations dans toute une série d’autres secteurs.
Un élément crucial pour le développement de ces puces sur des disques de 450 mm, c’est une nouvelle ‘clean room’, une salle de recherche et développement la plus stérile possible, où les minuscules connexions sont produites et testées. Le nouveau bâtiment sera érigé sur le campus de l’Imec à Louvain et pourrait revenir à 1,5 milliard d’euros, estime Van den hove.
Un investissement public Le gouvernement flamand en sera donc le premier investisseur et libérera dans les prochaines années 100 millions d’euros, a annoncé la ministre flamande pour l’Innovation Ingrid Lieten. “L’Imec est le leader mondial dans la recherche en nanoélectronique et doit le rester”, a affirmé Lieten.
L’engagement gouvernemental est nécessaire pour convaincre les autres investisseurs, selon Lieten. L’Imec compte sur de l’argent de la Commission européenne, mais le gros doit provenir du secteur privé avec, en premier lieu, les grands producteurs de puces et de semi-conducteurs. “Nous collaborons aussi avec toutes les grandes entreprises”, fait observer Van den hove.
Le nouveau projet représentera quelque 500 nouveaux emplois à l’Imec et 1.500 emplois indirects. L’Imec occupe actuellement quasiment 2.000 collaborateurs et a déjà généré pratiquement 3.000 emplois indirects. “Nous sommes évidemment à la base de tout un écosystème en Flandre. Nous avons lancé de nombreuses spin-offs, dont quelque 35 au cours des 20 dernières années. Cela crée indirectement beaucoup plus d’emplois”, ajoute Van den hove.
Un autre ordre de grandeur Au début du siècle, l’Imec avait déjà effectué un bond similaire en passant des ‘wafers’ de 200 mm de diamètre à celles de 300 mm.
Cette fois, l’évolution est encore nettement plus importante. L’investissement d’1 à 1,5 milliard d’euros est grosso modo quatre fois plus élevé que le bénéfice d’exploitation de l’Imec en 2011, à savoir 285,6 millions d’euros, dont quelque 48 millions provenant d’une contribution structurelle annuelle du gouvernement flamand.
Les revenus propres de l’Imec émanent pour 85,4 pour cent de sa collaboration avec l’industrie internationale, pour 7,3 pour cent de sa collaboration avec l’industrie flamande et pour 6,7 pour cent seulement de projets de la Commission européenne. Le chiffre d’affaires de l’Imec a crû de 3,7 pour cent l’année dernière.
Source: Trends.be
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