CIO of the Year 2014: ‘Le CIO doit anticiper les besoins futurs’

A l’occasion de la 10ème édition de la compétition CIO of the Year, Data News se souvient de ses précédents lauréats. Qu’a donc représenté cette récompense pour leur carrière et comment ont-ils vu la fonction de CIO évoluer au fil des ans? Place cette fois à Veerle Lozie, VP Operations and IT de Melexis et lauréate en 2014.

Veerle Lozie a rejoint Melexis en 1997. En 2008, elle est devenue Global IT-manager de l’entreprise. “Le titre de CIO of the Year qui m’a été décerné en 2014, fut avant tout une incroyable reconnaissance pour mon équipe”, déclare Veerle Lozie. “Ce sont en effet mes collaborateurs qui s’assurent jour après jour que nous puissions offrir le support requis à notre entreprise en croissance. Ce sont eux qui font en sorte que notre département progresse et ne régresse pas.” Pour elle personnellement, 2014 fut une année pleine de rencontres enrichissantes qui ont élargi sa vision du monde IT. “Nombre de personnes que j’ai rencontrées lors de la remise de la récompense, sont aujourd’hui encore et toujours de puissantes ‘caisses de résonance’ qui m’empêchent de me replier trop sur moi-même ou d’essayer de réinventer l’eau chaude.”

De l’espace pour l’expérimentation

La fonction de CIO a changé au fil des années. “Le rôle de l’IT s’est doublement enrichi”, explique Veerle Lozie. “D’une part, tous les systèmes doivent être robustes, évolutifs et performants et le rester, mais par ailleurs, il faut aussi prévoir un espace d’expérimentation, pour pouvoir réfléchir conjointement avec les ‘business teams’. Melexis est une véritable firme d’ingénieurs, dans les gènes desquels réside l’innovation. Nous ne voulons dès lors pas introduire des systèmes IT qui restreindraient complètement cette créativité.”

Anticiper

Dorénavant, le CIO – et par extension toute l’équipe IT – devra plus que jamais réfléchir avec les business teams, afin d’anticiper les besoins futurs. “Si nous attendons aujourd’hui pour investir dans la connaissance et la technologie que l’organisation le demande, il sera beaucoup trop tard.”

“Je continue d’apprécier au plus haut point d’évoluer dans ce type de secteur en évolution rapide. Il existe peu de départements, où les collaborateurs doivent poursuivre leur formation comme dans l’IT, mais cela donne aussi énormément d’énergie pour pouvoir apprendre si rapidement en permanence.”

Tout comme ses collègues CIO, Veerle Lozie fait observer que de plus en plus de collaborateurs dans son entreprise en connaissent un bout en IT, ce qui, selon elle, représente une bonne évolution: “Ce ne peut être qu’un renfort pour l’organisation que diverses personnes connaissent bien le secteur IT et que les enfants du numérique y trouvent graduellement leur voie. Je mets un point d’honneur à parler beaucoup avec les jeunes pour connaître leur approche du secteur car je commence à prendre de l’âge et à ne plus être une digne représentante de “l’employé moyen” chez Melexis. En outre, nous avons dans l’entreprise toujours eu beaucoup d’ingénieurs ayant une grande affinité IT.” Pour Veerle Lozie, la fonction du CIO s’inscrit nettement plus dans la collaboration que dans le contrôle: “Je ne crois du reste pas dans le contrôle, mais bien dans la continuité, l’évolutivité et la sécurité des systèmes. Mais cela signifie aussi que quelqu’un doit veiller à ce que la créativité ne mène pas à l’arbitraire et au chaos.”