BEExpert, courtier en profils IT
Présentée par ses concepteurs comme une alternative “plus transparente et plus intéressante pour toutes les parties concernées” que le ‘boddyshopping’, l’offre BEExpert de Xirago peut être qualifiée de ‘courtage en ressources informatiques’.
Dans l’informatique, le secteur du ‘boddyshopping’ est prospère. Pourtant, il présente de nombreux inconvénients, estiment Jean-Pierre de Jamblinne et Francis Vantieghem qui connaissent bien ce monde, le premier pour avoir dirigé très longtemps une société de services IT et l’autre pour avoir travaillé chez Harvey Nash. Et pour avoir fondé ensemble Xirago en 2004, société qui a mis au point un outil de gestion des ressources informatiques offrant des fonctions de suivi de la qualité, de la motivation et de l’adéquation du bagage de l’informaticien en mission chez un client.Et de citer parmi les pièges de la délégation de personnel le peu de transparence (tant du secteur lui-même que des relations entre les acteurs), le grand nombre d’intermédiaires impliqués (parfois jusqu’à 4 niveaux), le manque de suivi des personnes détachées, sans parler du coût de l’opération (où la société de ‘boddyshopping’ prend de substantielles marges tout en mettant l’informaticien détaché sous pression, d’où un risque de démotivation) de la qualité parfois douteuse de la base de données des candidats (quand il existe un outil informatique…).Lieu de rencontreEt de conclure que la délégation de personnel tel qu’on la connaît présente plus d’inconvénients que d’avantages… sauf évidemment pour le ‘boddyshopper’. D’où leur décision de lancer voici quelques mois l’activité BEExpert, confiée à Geert Joost. Le principe est simple: “Nous intervenons comme courtier de ressources. Il ne s’agit pas d’être un bureau de sélection ni des chasseurs de têtes, mais de faire se rencontrer le client et les ‘freelances'”, explique Vantieghem.Et d’insister sur les multiples avantages de BEExpert tant pour le client que l’informaticien. Ainsi, la société offre une plus grande transparence puisque BEExpert “se contente” de mettre en contact l’offre et la demande qui négocient ensuite directement. Et pour ce rôle d’intermédiaire, “BEExpert prend une commission, pas une marge.” Une commission connue du client au moment du ‘deal’ et que celui-ci peut donc budgétiser. “Nous sommes ainsi de 40 à 60% moins chers que le marché”, insiste Jean-Pierre de Jamblinne. Quant à l’informaticien, il est mieux rémunéré (du fait de l’absence d’intermédiaire), donc plus motivé et davantage enclin à poursuivre sa mission (moins de risques d’être débauché).Le client a également un meilleur contrôle sur les informaticiens en mission (moins d’intermédiaires, pas de cascade d’autorité). En outre, il peut le cas échéant faire appel aux autres services de Xirago en matière de suivi des compétences, de sélection, de gestion de carrière, etc.RéseauLa force de BEExpert réside surtout dans son réseau de connaissances. “Nous ne travaillons qu’avec des candidats que nous connaissons. Des candidats qui soit se trouvent dans notre base de données de plusieurs milliers de candidats, soit font partie de petites structures spécialisées de 30 à 40 personnes qui sont disposées à détacher certains de leurs collaborateurs”, poursuit Francis Vantieghem.Lancée voici quelques mois, l’offre BEExpert aurait déjà séduit une dizaine de sociétés, sans la moindre structure commerciale. “Nous ne démarchons pas. Pas besoin de vendeurs.”Et l’offre s’étend déjà puisque BEExpert a placé chez un client un ‘resourcer’ qui gère pour ce client les ressources détachées. Et deux autres ‘resourcers’ sont d’ores et déjà recherchés.”Nous ne sommes ni une agence de recrutement, ni de l’intérim, mais une bourse où se retrouvent l’offre et la demande”, insiste encore Jean-Pierre de Jamblinne qui positionne BEExpert “à côté des acteurs classiques et non en concurrence avec eux.”
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