Trois CIO sur cinq de grandes entreprises pensent qu’ils devraient en savoir plus sur l’IA que ce qui est le cas à présent. En même temps, ils se montrent plutôt prudents quant à l’implémentation de l’IA .
D’une part, les DSI pensent que leurs propres connaissances en matière d’intelligence artificielle (IA) ne sont pas suffisantes, mais d’autre part, ils se montrent plutôt circonspects quant à la mise en œuvre de l’IA dans leur organisation. En moyenne, à peine cinq pour cent du budget IT est consacré à l’IA. Voilà du moins ce qui ressort d’une enquête mondiale effectuée par NewtonX auprès de 150 CIO d’entreprises de 1.000 employés ou plus. L’enquête a été réalisée à la fin du mois de juillet pour le compte de Salesforce. Il est important de noter que 18 pays ont été examinés, dont les Pays-Bas et la France, mais pas la Belgique.
‘A peine 11 pour cent implémente à présent l’IA’
L’enquête semble confirmer un sentiment général chez les CIO, selon lequel l’IA aura certes un impact indéniable sur leur entreprise, mais qu’ils sont réticents à investir massivement dans cette technologie. Cela a aussi à voir avec les attentes. Soixante-six pour cent des CIO estiment qu’ils verront un retour sur les investissements dans l’IA, mais 68 pour cent pensent que leurs actionnaires ont des attentes irréalistes quant à la rapidité avec laquelle les résultats pourront arriver. Selon 84 pour cent des CIO interrogés, l’IA aura autant d’impact sur leur entreprise qu’internet à l’époque.
Un nouveau type de Shadow IT?
Dans le même temps, seuls 11 pour cent déclarent être en train d’implémenter pleinement la technologie. Les CIO indiquent que les problèmes de sécurité, de confidentialité et de manque de données fiables sont les principaux obstacles à la mise en œuvre complète de l’IA. Voilà pourquoi la plupart des entreprises consacrent actuellement des ressources à des initiatives data.
Et là où l’IA est ‘complètement implémentée’, c’est principalement dans des départements tels que les ventes, le marketing, le support et le commerce électronique. Nombre d’implémentations ne sont pas officiellement approuvées dans l’entreprise, selon une étude précédente de Salesforce. Cela signifie que les employés peuvent envoyer des données sensibles de l’entreprise et/ou des données personnelles via des LLM non sécurisés: un nouveau type de ‘Shadow IT’ en devenir?
Place aux projets pilotes
Les mises en œuvre concrètes à grande échelle font peut-être encore largement défaut, mais cela ne signifie pas que les CIO ne recourent pas à l’IA. Trois répondants sur quatre indiquent que leur organisation se trouve dans la phase expérimentale d’adoption de l’IA. Certains CIO estiment plus efficace de mettre d’abord en place des projets pilotes qui peuvent démontrer la puissance de l’IA dans la pratique, afin de générer un soutien plus important en interne en vue d’une implémentation ultérieure plus large.
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