Swissbit propose une AMF résistante au phishing

Si Swissbit était initialement spécialisée dans la mémoire flash pour systèmes exigeants, l’entreprise étend désormais son champ d’action à la sécurité. Un élément de hardware supplémentaire apporte une authentification multifactorielle que les hackers ne pourront pas contourner.

De 1992 à 2000, Swissbit a opéré dans le giron de Siemens. Mais l’entreprise suit sa propre voie depuis 2001. Contrairement à ce que son nom suggère, Swissbit est une entreprise allemande. Elle compte aujourd’hui environ 450 collaborateurs. Son produit phare ? La mémoire flash NAND. Swissbit construit et fabrique ces solutions entièrement en interne. Trois millions d’unités sortent des chaînes de production chaque mois.

Un stockage résistant

En plus d’applications utilisées dans l’edge computing, les voitures et avions, la défense, l’infrastructure financière, la gestion des infrastructures, etc., les mémoires flash de Swissbit se retrouvent dans une foule de solutions industrielles. ‘Les solutions que nous proposons suivent un fil conducteur clair’, explique Matthias Poppel, Chief Sales & Marketing Officer: ‘Nos clients recherchent avant tout de la fiabilité et de la longévité.’ Data News l’a rencontré à Boston dans le cadre de l’IT Press Tour. Swissbit y dispose d’un centre R&D à une bonne demi-heure de route du centre-ville.

De nombreux clients exigent des garanties jusqu’à 2040 pour leurs applications flash, généralement dans un environnement très exigeant. Une solution de mémoire flash utilisée dans un terminal de paiement, par exemple, doit être particulièrement robuste. Quand un tel appareil reste en plein soleil, la température à l’intérieur du boîtier peut atteindre à 85 degrés en été. Et l’hiver, il y gèle à pierre fendre. Matthias Poppel: ‘Il est évident qu’une solution de stockage de données grand public ne supporterait jamais de telles conditions.’

Fiabilité

‘Il s’agit souvent de systèmes à fonction fixe’, poursuit Matthias Poppel. ‘Pensez à une machine à sous dans un casino ou à un robot dans une usine. Ce sont en revanche des systèmes qui doivent offrir une grande fiabilité sur une très longue période. L’approche est donc très différente de celle du marché grand public de la mémoire flash, où les priorités sont le prix et la capacité.’ Swissbit a donc adapté sa technologie NAND flash aux marchés qu’elle dessert.

Cette mémoire se retrouve notamment dans des serveurs périphériques où diverses applications ont besoin de capacité de stockage en dehors du centre de données. ‘Il peut s’agir d’une antenne 5G, par exemple, ou d’une caméra de surveillance.’ Le Lenovo ThinkEdge SE360 est l’un de ces serveurs périphériques. ‘Il contient une carte mémoire de Swissbit d’une capacité de 1 To. Cette carte consomme très peu d’énergie et peut supporter des températures très élevées : idéal pour un petit serveur qui ne dispose pas de ventilation. La carte est également protégée contre les pannes de courant, les données ne disparaissent pas en cas de coupure de l’alimentation électrique.’

Hardware supplémentaire pour l’AMF

À terme, Swissbit souhaite se profiler davantage dans la cybersécurité. Notamment avec son iShield Key, une clé USB conçue pour la gestion des identités et l’authentification des utilisateurs. Swissbit compte notamment la déployer dans la lutte contre le phishing. Selon l’entreprise, la plupart des incidents de sécurité peuvent être attribués à des tentatives de phishing, les mots de passe dérobés étant ensuite à l’origine de pertes de données plus importantes.

Et Swissbit voit en iShield une solution d’authentification multifactorielle résistante au phishing. En principe, l’AMF traditionnelle permet toujours de soutirer le deuxième facteur à la victime – par exemple s’il est envoyé par SMS. Ce n’est pas le cas avec une telle clé USB, car vous devez posséder physiquement la clé pour pouvoir fournir le facteur supplémentaire. Swissbit considère donc sa clé USB comme un élément de hardware supplémentaire logique dans un contexte de confiance nulle.