Pourquoi faut-il sortir mon ordinateur portable du sac à l’aéroport?
Suite aux attentats du 11 septembre 2001, les règles relatives aux bagages embarqués dans les avions ont été considérablement renforcées. Mais au bout de plus de dix ans, il faut par exemple encore et toujours sortir l’ordinateur portable d’un sac à l’aéroport. Pourquoi donc?
Voler s’avérait nettement plus facile avant. Scanner, présenter le passeport, merci et bon voyage… Mais après que des terroristes ont fait s’écraser en septembre 2001 plusieurs avions de passagers détournés sur des cibles aux Etats-Unis, tout a changé. Les ceintures et les chaussures doivent être enlevées, les liquides de plus de 100 millilitres doivent rejoindre la soute, et toute lime à ongles dans le bagage à main ne peut dépasser six centimètres. Même si tout cela peut sembler logique, il y a une mesure qui soulève pas mal de questions supplémentaires: celle consistant à encore retirer l’ordinateur portable d’un sac à l’aéroport. Tout cela n’est-il pas scanné?
Passé au crible
Les anciens scanners sont souvent des systèmes de type ‘dual-energy X-ray’. Ils appliquent des rayons X d’une puissance de quelque 150 kilovolts à vos bagages et autres objets sur le tapis roulant. Ces rayons sont captés de l’autre côté par un détecteur, puis passent par un filtre, qui bloque les rayons X caractérisés par une énergie moindre. Le rayonnement X à haute énergie restant aboutit dans un second détecteur en-dessous.
Un ordinateur compare alors les images des deux détecteurs afin de pouvoir distinguer les objets à haute énergie (comme les métaux) et ceux à faible énergie (comme la plupart des matériaux organiques). Le résultat s’affiche ensuite sur un écran, où la couleur est représentative du type de matériau.
Trop forte densité
Le problème est qu’une batterie et parfois aussi certains autres composants possèdent une trop forte densité. Les rayons X ne peuvent par conséquent pas les traverser, ce qui fait qu’en théorie, il serait possible à quelqu’un d’y dissimuler quelque chose, soit à l’intérieur, soit en-dessous.
Lorsque l’appareil est sorti du sac, cela devient nettement plus difficile. Les douaniers demandent de temps en temps aussi d’allumer l’appareil, pour vérifier s’il fonctionne vraiment et si sa batterie est bien réelle.
Les nouveaux scanners 3D beaucoup plus coûteux, qui sont capables de passer au crible un sac de tous côtés, rendent superflue l’opération de retrait.
En collaboration avec KIJK Magazine. Sources: Schiphol, IFL Science
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