Un quart des informaticiens/ciennes de notre pays a entamé sa carrière dans une fonction hors de l’IT. Une fois le pas franchi, les départs restent très limités. Voici ce qui ressort de l’enquête Career de Data News.
Le premier emploi de 24% des informaticiens/ciennes belge est une fonction extérieure à l’IT. Quant à préciser la fonction exacte, on obtient un éventail très varié de titres et de descriptions de fonctions ayant de près ou de loin un rapport avec la technologie. Qu’il s’agisse de technicien en imagerie, d’électrotechnicien, de recruteur et d’un éventail de fonctions d’ingénieur, le passage vers une fonction dans le secteur IT apparaît désormais comme assez facile. Mais d’autres fonctions sont également concernées : ouvrier, facteur, soignant, acheteur et employé administratif, biochimiste et planificateur de production. Voilà qui démontre que le secteur IT attire des profils divers et variés. Reste que celui/celle qui a débuté dans l’IT a souvent commencé comme programmeur ou développeur de logiciels, puisque 1 répondant sur 4 indique qu’il s’agit là de son premier emploi.
Sur les 211 informaticiens/ciennes interrogés/ées, 48% indiquent avoir suivi une formation IT dans une haute école ou une université. En d’autres termes, plus de la moitié (!) est arrivée autrement dans l’IT. Ainsi, 15% par l’autoapprentissage ou comme autodidacte, tandis que 13% se sont recyclés au départ d’un autre secteur et un pourcentage identique a évolué vers l’IT chez son employeur. Reste 5% qui ont suivi un bootcamp ou un traineeship et 6% qui indiquent ‘une autre voie’ comme une opportunité qui s’est présentée, une sollicitation ouverte ou différents types de formations comme le VDAB/Onem.

Pourquoi choisir l’IT ?

Quelles sont les principales motivations de choix d’une carrière dans l’IT ? Pour près de 1 sur 3 (28%), il s’agit d’une sécurité d’emploi ou d’une perspective de carrière, sans oublier la demande importante de profils sur le marché de l’emploi. Pour 34%, c’est surtout la créativité ou le travail analytique qui séduit. Mais la réponse principale évoquée dans l’enquête Career de Data News est l’attrait pour les nouvelles technologies comme l’IA, la cybersécurité et les développements logiciels. Le salaire compétitif du secteur IT et les avantages extralégaux n’arrivent qu’en 4e position. Autre aspect remarquable: 20% indiquent qu’il ne s’agit pas d’un choix délibéré pour l’IT, mais plutôt d’une décision accidentelle.
Dans le cas de cette question, plusieurs réponses étaient logiquement possibles, de telle sorte que la nature même du travail se révèle très importante. C’est ainsi que 20% estiment que l’impact de l’IT sur la société et les entreprises constitue pour eux la raison majeure du choix d’une carrière dans l’IT. Le contenu du travail est également la motivation principale des employés actuels dans leur travail. Près de 1 sur 2 (51,5%) évoquent un ‘travail offrant des solutions’ et un ‘défi intellectuel’ comme le motivateur majeur de l’emploi. Pour 8 sur 10, le ‘travail offrant des solutions’ apparaît comme la compétence principale exigée pour un informaticien actuel. De même, la collaboration et/ou le travail d’équipe (60%), les capacités de communication (47%) et l’esprit critique (45%) figurent parmi les compétences majeures qu’il convient de disposer.
Celui qui envisage un départ ne franchit que rarement le pas.
Les départs restent heureusement limités
Si le marché du travail IT s’est quelque peu assagi durant l’année écoulée, cela ne signifie pas pour autant que l’emploi s’est raréfié dans le secteur. Et cela n’implique pas forcément que des informaticiens visent une carrière en dehors de la technologie. Il n’empêche que 65% des informaticiens n’ont jamais envisagé de quitter le secteur IT, y compris ceux qui envisagent d’opter pour une autre fonction, potentiellement pas technique, dans le secteur IT. Si une telle évolution est néanmoins prise en considération, celle-ci n’est que rarement sérieuse. Ainsi, 40% estiment qu’ils seront encore actifs dans leur fonction actuelle dans les 3 prochaines années, tandis que 1 sur 5 se voit changer de fonction au sein de la même entreprise. À peine 6% disent ‘envisager sérieusement de chercher un emploi en dehors du secteur IT’. Voilà qui apparaît comme rassurant pour le secteur IT dans son ensemble.