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iX Systems: le stockage hybride des données reste la norme
Les entreprises entendent mieux contrôler leurs données, en plus de bénéficier d’une meilleure protection contre les ransomwares. Dans le même temps, le budget consacré au stockage est mis sous pression et les entreprises cherchent un moyen d’en faire plus avec moins. Selon iX Systems, ce sont là autant de raisons pour lesquelles les entreprises continuent de choisir le stockage de données sur site. En pratique, on observe toutefois l’utilisation de solutions hybrides.
iX Systems est la société qui se cache derrière la marque TrueNAS. Elle développe des serveurs en plus des systèmes de stockage. Au sein de son portefeuille TrueNAS, iX Systems propose cinq gammes d’« appliances de stockage ». Ils couvrent l’ensemble du spectre de stockage, des systèmes centraux critiques aux solutions de petite envergure destinées aux filiales.
L’hybride devient de plus en plus la norme
Data News a visité le site de production d’iX Systems à Campbell, en Californie, dans le cadre de son IT Press Tour. « Aujourd’hui, une approche hybride est également la norme pour le stockage », déclare Brett David, le Vice-président exécutif, « alors qu’il y a vingt ans, tout était encore sur site et que l’on prédisait alors que tout migrerait dans le cloud dans les dix ans à venir.
D’une manière générale, les technologies de l’information ont dû faire plus avec moins pendant longtemps
Cependant, cette prédiction ne s’est pas réalisée. À cet égard, M. David se réfère à une étude de Gartner, qui montre que le stockage sur site et le stockage dématérialisé affichent actuellement une croissance similaire. « Notre entreprise constate aussi que ses clients « rapatrient » beaucoup de données du cloud pour les replacer sur site. C’est la raison pour laquelle il est recommandé d’adopter une stratégie équilibrée entre edge, core et cloud.
Le budget du stockage est mis sous pression
Une deuxième tendance est le bouleversement actuel du monde de la virtualisation. « D’une manière générale, l’informatique doit faire plus avec moins depuis longtemps », explique Morgan Littlewood, SVP Product Management & Business Development. « Les budgets n’augmentent plus et l’enveloppe dévolue au stockage est aussi de plus en plus légère. » Dans ce contexte, l’explosion des frais de licence de VMware n’arrange rien. « Un très grand nombre d’entreprises veulent tourner le dos à VMware, mais ne peuvent pas le faire pour l’instant. En pratique, 95 % des clients de VMware s’engageront donc de toute façon pour trois années de plus. »
En attendant, le budget de stockage est la principale victime de cette situation, estime Morgan Littlewood. En effet, afin de pouvoir payer VMware, les entreprises doivent trouver un budget supplémentaire, qu’elles retirent le plus souvent au stockage. « L’utilisation de TrueNAS permet d’économiser de l’argent et de trouver un budget supplémentaire pour VMware, sans que l’infrastructure de stockage n’ait à en souffrir. »
Contrôle maximal sur ses propres données
Une troisième tendance toujours plus présente est la demande de souveraineté des données. Les entreprises entendent toujours exercer et conserver le contrôle de leurs propres données. « Cela explique également pourquoi de plus en plus d’entreprises et organisations réaffectent leurs données sur site. » Outre les préoccupations intrinsèques liées à la sécurité et à la coercition externe exercée par la réglementation gouvernementale, la protection de la vie privée dans le cadre de l’utilisation de l’IA constitue également un facteur clé.
Par ailleurs, Morgan Littlewood note un grand besoin d’archivage institutionnel des actifs numériques. Une préoccupation supplémentaire réside dans la lutte contre le « bit rot », c’est-à-dire la lente dégradation des performances et de l’intégrité des données pendant une longue période de stockage, ce qui rend impossible l’ouverture de données plus anciennes, par exemple. L’utilisation d’OpenZFS, le système de fichiers ZFS à code source ouvert qui élimine le « bit rot » et garantit la conservation des données à long terme, peut apporter une solution à ce problème, explique-t-il.
La stratégie 3-2-1 contre les ransomwares
Enfin, Littlewood évoque l’adoption d’une politique de sécurité plus stricte. « Il le faut », conclut-il, « car les ransomwares ne cessent de se multiplier. En 2024, par exemple, nous avons recensé sept fois plus d’attaques contre AWS uniquement. » Selon lui, la réponse à ce problème de sécurité consiste à investir dans de meilleurs RPO et RTO. « C’est possible à la faveur de la stratégie 3-2-1 qui permet de se protéger contre les ransomwares. Vous conservez alors trois copies différentes de vos données sur deux supports de stockage différents, dont une copie que vous gardez toujours hors site. »
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