YouTube supprime des centaines de vidéos qui promotionnent le plagiat auprès des étudiants
YouTube retire des vidéos publicitaires en faveur d’EduBirdie, un service de plagiat ukrainien. L’entreprise, qui aide des étudiants à tricher, a utilisé des personnalités de YouTube pour sa campagne.
En tout, YouTube met hors ligne des centaines de vidéos sur plus de 250 canaux différents. Cette mesure succède à un documentaire diffusé par la chaîne publique britannique BBC. Dans cette émission, on exposait le travail d’une entreprise ukrainienne appelée EduBirdie. Cette dernière propose des textes prêts à l’emploi spécialement conçus pour échapper aux contrôles de plagiat dans les universités et les écoles supérieures.
‘Influenceurs’
Selon EduBirdie elle-même, il s’agit seulement de documents avec lesquels les étudiants peuvent effectuer une recherche sur un sujet déterminé. Le problème se situe dans la façon dont l’entreprise réalise sa promotion. Le service de plagiat recourt à ce qu’on appelle des ‘influenceurs’ sur YouTube.
Des ‘YouTubers’ bien connus abordent dans des vidéos les services de l’entreprise et incitent leurs suiveurs à en faire de la publicité moyennant paiement. Les abonnés des canaux YouTube – dans de très nombreux cas des jeunes et des étudiants – découvrent ainsi comment “réussir de manière économique et facile”.
Fixer des limites
Le site de vidéos de Google annonce à présent que les auteurs de contenus peuvent sans problème se livrer dans leurs vidéos à de la publicité contre paiement, pour autant que ces pubs soient conformes aux règles appliquées par YouTube. EduBirdie a réagi comme suit au documentaire diffusé par la BBC: “Nous avons laissé aux influenceurs une totale liberté de présenter EduBirdie à leur public d’une façon qui soit la plus pertinente pour celui-ci.”
Le plagiat chez les étudiants par le truchement d’applications numériques constitue un problème toujours plus fréquent ces dernières années. Des entreprises telles EduBirdie établissent un business plan basé sur une offre de solutions prêtes à l’emploi pour étudiants. Il appartient donc aux universités et écoles supérieures, de même qu’aux plates-formes telles YouTube sur lesquelles du contenu est diffusé, de fixer des limites claires.
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