.vlaanderen guère populaire chez les professionnels
Quasiment 6 PME et particuliers belges sur 10 envisagent des opportunités dans les nouvelles extensions internet telles .brussels, .shop et .music. Voilà ce qui ressort d’une enquête effectuée par le gestionnaire de noms de domaine DNS Belgium. Par contre, seuls 16 pour cent des professionnels trouvent .vlaanderen pertinent.
Quasiment 6 PME et particuliers belges sur 10 envisagent des opportunités dans les nouvelles extensions internet telles .brussels, .shop et .music. Voilà ce qui ressort d’une enquête effectuée par le gestionnaire de noms de domaine DNS Belgium. Par contre, seuls 16 pour cent des professionnels trouvent .vlaanderen pertinent. TNS Dimarso a pris contact avec 500 entreprises belges et 1.000 utilisateurs finaux pour cette étude de marché commanditée par DNS Belgium. Des professionnels (PME et professions libérales) et des particuliers ont été interrogés non seulement sur l’arrivée des nouvelles extensions internet, mais aussi sur leur actuelle possession de noms de domaine.
Les esprits critiques craignent que les nouvelles extensions (elles vont nous arriver par centaines) sèment de la confusion et génèrent des coûts supplémentaires. Même si ces objections peuvent être difficilement démenties, cette étude démontre quand même que l’image véhiculée par les nouvelles extensions est plus nuancée que cela.
59 pour cent des professionnels interrogés envisagent en effet des possibilités dans les nouvelles extensions internet, et 43 pour cent jugent leur arrivée comme une évolution positive, alors que 40 pour cent indiquent qu’elles peuvent être utiles. Les particuliers sont plus ou moins du même avis.
43 pour cent des répondants professionnels qui qualifient les nouveaux suffixes d’évolution positive, n’est-ce pas une faible proportion? “Je ne le pense pas”, argumente Philip Du Bois, directeur général de DNS Belgium. “Tout le monde n’a pas encore compris la pertinence et l’utilité des nouvelles extensions, et nous devons encore informer le grand public des possibilités existantes. A mes yeux, 43 pour cent, c’est déjà une bonne proportion.”
Et Du Bois de citer comme exemple .berlin, le suffixe de la capitale allemande qui sera opérationnel cette semaine. “L’organisation à l’initiative de .berlin a dès le lancement recensé 32.000 enregistrements. C’est un très beau score. Bruxelles n’est peut-être pas aussi grande que Berlin, mais je pense que cette extension connaîtra elle aussi une belle réussite.”
ParticuliersL’enquête démontre aussi que l’intérêt pour .vlaanderen et .brussels (les deux suffixes qui seront gérés par DNS Belgium, outre .be) est plus grand chez les particuliers que dans les entreprises. “Seuls 16 pour cent des professionnels jugent .vlaanderen pertinent”, déclare Du Bois. “Chez les particuliers, l’on en est déjà à 44 pour cent.”
Ces données confirment une étude précédente de la présidente de BeCommerce, Patricia Ceysens (Open VLD), d’où il ressortait qu’il n’y avait guère d’enthousiasme de la part des entreprises flamandes pour .vlaanderen. Trois-quarts (73 pour cent) des entreprises interrogées par BeCommerce avaient ainsi répondu qu’elles n’avaient pas l’intention d’associer leur nom au domaine de haut niveau régional.
Des premières réactions en provenance des registraires (les vendeurs de noms de domaine), il apparaît également que parmi les extensions belges sur le point de sortir, ce sont surtout .brussels et .gent qui suscitent de l’intérêt. “Nous l’observons nous aussi”, approuve Du Bois. “Les chiffres pour .brussels sont en effet supérieurs à ceux pour .vlaanderen et ce, même si le potentiel pour ce dernier suffixe devrait être logiquement quand même plus élevé.”
De l’espace pour de nouveaux noms de domaineUn peu plus de la moitié des professions libérales posséderait aujourd’hui un nom de domaine, contre 89 pour cent pour les entreprises. Quelque 30 pour cent des professionnels envisagent encore d’enregistrer un nom de domaine. Chez les particuliers, dont moins de 20 pour cent disposent d’un nom de domaine, ce pourcentage est de moitié inférieur.
“Grosso modo, cette étude révèle des signes d’espoir à propos des nouvelles extensions”, conclut Du Bois. “Une partie du marché professionnel y voit dès à présent un potentiel. Mais nous avons conscience qu’il faut convaincre encore plus de la moitié des professionnels et des particuliers de l’utilité de ces suffixes. Il nous appartient de continuer à les informer des avantages concrets que .vlaanderen et .brussels peuvent offrir.”
Lancement Pour .vlaanderen et .brussels, le processus de lancement consistera en quatre périodes distinctes.
Lors d’une première période ‘sunrise’ (prévue actuellement en septembre), les entreprises, titulaires de marque, pouvoirs publics et associations seront les premiers à pouvoir revendiquer des noms de domaine .vlaanderen et .brussels pour leurs sites web et leurs adresses e-mail. Cette première période sunrise durera un mois.
Une deuxième période sunrise (en octobre) sera alors réservée aux personnes privées. Tout Belge pourra solliciter un nom de domaine .brussels et .vlaanderen comprenant son nom de famille ou une combinaison de son prénom et de son nom de famille. Du Bois s’attend à ce que les noms de famille les plus fréquents soient enregistrés en priorité.
Durant la troisième phase (le ‘landrush’, prévu mi-décembre), tout un chacun au niveau mondial pourra demander son nom de domaine .brussels et .vlaanderen, sans devoir justifier sa revendication. Comme pour la première phase, les noms de domaine identiques qui seront sollicités plus d’une fois, seront vendus aux enchères au plus offrant.
Pendant la dernière phase, enfin, tout le monde au niveau mondial pourra enregistrer un nom de domaine .vlaanderen et .brussels sans la moindre limite et sans enchères. Tel devrait être le cas à partir de mi-janvier 2015, si aucun retard ne se produit plus.
A l’entendre, DNS Belgium va annoncer dans quelques semaines les prix qu’il qu’il facturera à ses agents pour les noms de domaine .vlaanderen et .brussels.
L’on s’attend à ce que le prix pour les utilisateurs finaux soit fixé aux environs de 25 euros par nom et par an. Un nom .gent sera quelque peu plus coûteux et devrait revenir à quelque 30 euros par an, même si ces prix pourraient encore varier en fonction de la demande.
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