Une question de confiance
“J’espère que cela réussira cette fois, mais je reste prudent quant à la façon d’exprimer mes ambitions.” Voilà ce qu’a déclaré le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, au moment où les premiers projets pilotes dans le cadre du plan Cheops ont été lancés.
“J’espère que cela réussira cette fois, mais je reste prudent quant à la façon d’exprimer mes ambitions.” Voilà ce qu’a déclaré le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, au moment où les premiers projets pilotes dans le cadre du plan Cheops ont été lancés.
Il a ainsi douloureusement exprimé toute la confiance, ou plutôt le manque de confiance, de la classe politique dans le bon déroulement des projets IT. Selon De Clerck, l’échec du précédent projet est “la cause des nombreux problèmes actuels. Un travail efficace et rapide est de ce fait redu souvent impossible, ce qui ajoute encore à l’image négative de la Justice.”
La perception et l’image sont d’autant meilleures que l’infrastructure et les services IT sous-jacents fonctionnent bien. Il en résulte alors la vision positive d’une approche efficiente, intelligente, dynamique et ferme. On a travaillé 20 ans en interne sur Cheops. Cette fois, cela ne pourra durer aussi longtemps. Et la question est de savoir si le nom d’un tombeau a bien été choisi pour désigner un projet IT, même si d’autres voix décrivent Cheops comme un temple. Restons-en là! Mais un temple incorporant aussi une pièce d’archives. Et la Justice aspire à un archivage électronique. C’est évident.
Lorsque Stefaan De Clerck déclare qu’on peut s’attendre avant l’été encore à un plan pour l’informatisation des dossiers – un dossier électronique par suspect -, je n’en crois pas mes oreilles. N’est-ce pas encore le cas? Sommes-nous si en retard? Mi-2009! On a déjà du mal à digérer les problèmes en matière d’e-health et de centralisation des dossiers des patients, mais que la Justice, quand même l’une des pierres angulaires de notre société, accuse un tel retard, c’est difficile à croire.
Si la Justice entend désormais aussi encaisser les amendes, en lieu et place des Finances – fichtre! -, cela me paraît aller de mal en pis. “Nous sommes persuadés que ce que nous ferons nous-mêmes, nous le ferons mieux”, ajoute encore Stefaan De Clerck. C’est aussi une question de confiance. Et une puissante plate-forme IT ne pourra évidemment qu’y aider. Espérons que cela réussisse cette fois.
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