Une pétition en vue de voter une loi européenne pour maintenir d’anciens jeux en vie

Pieterjan Van Leemputten

Une initiative citoyenne entend contraindre la Commission européenne à voter une loi interdisant que les anciens jeux (en ligne) soient interrompus au bout de quelques années.

Au cours des vingt dernières années, les jeux sont devenus toujours plus souvent une expérience en ligne, où une grande partie d’entre eux tourne ou dépend de serveurs gérés par l’éditeur. Cela s’est bien passé dans un premier temps, mais ces dernières années, cela a à plusieurs reprises engendré de la frustration, lorsque l’éditeur décida d’arrêter les frais. The Crew et Call of Duty: Warzone, entre autres, sont devenus injouables l’année dernière.

Cela peut parfois se faire au bout de quelques années, alors que les joueurs ont acheté le jeu de manière légale, sans compter des extras au fil du temps, comme des niveaux supplémentaires ou des tenues spéciales.
Le fait qu’un jeu soit interrompu après quelques années, peut avoir plusieurs causes. Il se peut que l’accord de licence soit expiré ou que le développeur ne veuille pas continuer de payer les serveurs pour jouer en ligne. Mais parfois, il peut s’agir également d’un choix de marketing en vue d’inciter les joueurs à acquérir un successeur du jeu.

C’est dans cet esprit que circule à présent la pétition Stop Killing Games qui plaide en faveur d’une loi européenne interdisant l’arrêt des jeux dans l’UE. Cela se fait par le biais de l’ECI, l’European Citizens’ Initiative. Si elle pouvait recueillir un million de signatures dans au moins sept pays de l’UE, la Commission européenne devrait la prendre au sérieux et expliquer de manière détaillée pourquoi elle ne légiférerait pas sur ce sujet.

Relativement simple

Après quelques jours, le compteur en est actuellement à un peu plus de 161.000 signataires. Les initiateurs expliquent dans leur argumentation que leur projet a de grandes chances d’aboutir, s’il récolte les signatures requises. C’est ainsi qu’il s’inscrit dans le cadre d’une autre politique européenne stipulant qu’on peut conserver un bien acheté ou être en mesure de le réparer.

Parallèlement, les initiateurs soutiennent qu’il ne s’agit pas là d’une pression exercée sur les éditeurs de jeux pour qu’ils continuent à payer des coûts élevés sur les serveurs. C’est ainsi qu’ils ne préconisent pas que les créateurs ou les éditeurs de jeux soient obligés de maintenir les serveurs existants en vie ou de continuer à les étendre.

Il devrait cependant être possible de configurer soi-même un serveur une fois qu’un jeu est en fin de vie. Le code source ou d’éventuels droits resteraient également inchangés. Le projet a seulement pour but de permettre à ceux qui ont acheté un jeu à pouvoir continuer à y jouer plusieurs années après que l’éditeur a cessé de le supporter.

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