Une fermière lance un réseau à haut débit économique dans la campagne anglaise
Christine Conder, une fermière britannique, a décidé de déployer elle-même un réseau à fibre optique selon un nouveau modèle communautaire, parce qu’elle en avait assez de la connexion internet lente dans sa région.
Christine Conder, une fermière britannique, a décidé de déployer elle-même un réseau à fibre optique selon un nouveau modèle communautaire, parce qu’elle en avait assez de la connexion internet lente dans sa région.
La fracture numérique entre la ville et la campagne est alimentée par des causes économiques. C’est ainsi que dans des coins reculés sans grande population, comme le Lancashire dans le nord-ouest de l’Angleterre, les entreprises télécoms ne voient pas de rentabilité à déployer un réseau à haut débit à cause des coûts exorbitants que cela engendrerait. Avec l’aide de quelques autres fermiers du coin, Christine Conder a donc décidé de prendre les choses en mains.
Ensemble, ils ont créé B4RN que l’on prononce “barn” (grange) et qui est l’abréviation de Broadband for the Rural North. En l’espace de deux jours, ils ont mis en place un premier câble à fibre optique d’1,2 km de long avec du matériel existant. Ils ont donc creusé les tranchées requises à partir du réseau le plus proche. Ils aidèrent ensuite d’autres personnes des environs à avoir accès à une connexion internet rapide, puis ont étendu leurs activités à d’autres communes encore. Pour disposer des moyens financiers nécessaires, ils émettent notamment des actions de B4RN auxquelles tant les habitants que les entreprises peuvent souscrire.
Entre-temps, B4RN a veillé à ce que de nombreux citoyens du Lancashire disposent pour 30 livres par mois (37,50 euros environ) d’une connexion internet rapide de 1.000 mégabits par seconde, ce qui est nettement plus rapide que ce dont disposent beaucoup de citadins, où les entreprises télécoms traditionnelles sont pourtant actives. La vitesse est également cinq cents fois plus élevée que ce que prévoient les directives du gouvernement britannique pour 2015.
Tout ce projet démontre que quel que soit l’endroit où l’on habite, une connexion à haut débit rapide est indispensable, et ce même si les entreprises télécoms n’en voient pas la nécessite pour des raisons de rentabilité. Dans un article récemment posté sur son blog, la commissaire européenne Neelie Kroes s’exprimait ainsi: “It’s not the investment in ultra-fast broadband that’s a risk: it’s outdated business models.” (Ce n’est pas l’investissement dans le haut débit ultrarapide qui est risqué, mais bien les modèles commerciaux dépassés)
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici