Une cinquantaine d’emplois sur la sellette chez Unisys Belgique
Unisys Belgique est en passe d’effectuer une profonde restructuration allant de pair avec le licenciement collectif de 50 des plus de 200 employés. La restructuration s’inscrit dans un plan de réorganisation global destiné à engendrer ‘une croissance du chiffre d’affaires et du bénéfice’ de l’entreprise.
Au niveau mondial, ce seraient 1.600 sur les 20.000 emplois qui seraient supprimés chez Unisys, et neuf filiales, principalement en Europe du nord, fermeraient leurs portes. Les neuf autres (dont Unisys Belgique) seraient bientôt dirigées à partir de la Grande-Bretagne.
Les structures nationales feraient donc place à un siège central situé à Londres renforcé par des équipes d’exploitation locales pour les projets ‘ventes’ et ‘clients’. Sur le plan commercial, l’approche de l’entreprise changera aussi. Unisys entend se focaliser désormais d’abord et avant tout sur les services IT aux autorités nationales et internationales, aux banques et aux secteurs de la santé et aérien.
L’assainissement mondial et le changement de stratégie doivent être considérés à la lumière du plan de réorganisation élaboré par le nouveau CEO, Peter Altabef. Ce plan, appelé ‘Go Forward’, est conçu pour générer une croissance du chiffre d’affaires et du bénéfice, mais semble par ailleurs être une pilule dure à avaler pour bon nombre de collaborateurs européens de l’entreprise.
Selon certaines sources proches du dossier, le nouveau modèle devrait entraîner pas mal de pertes d’emploi en Belgique également. La branche délégation de personnel Unisys Consulting, qui compte une centaine d’employés qui travaillent essentiellement pour les institutions européennes, ne devrait pas être touchée, mais il n’en reste pas moins que 50 emplois sur les plus de 200 passeraient à la trappe dans la société.
D’après une source au sein d’Unisys, le directeur intérimaire Bart Steukers aurait été licencié et remplacé par Gert Roeckx. Son prédécesseur, Mark Lambotte, aurait vu les nuages s’accumuler en 2014 déjà, raison pour laquelle il avait rejoint Agoria. Cela bouge aussi aux Pays-Bas, où les directeurs général, financier et du personnel auraient déjà quitté le navire.
Selon nos sources, Unisys France serait la ‘pomme gâtée dans le panier’. “Les pertes s’y accumulent d’année en année”, explique un employé souhaitant garder l’anonymat. “Et un important contrat est aussi sur la sellette.” Détail piquant: c’est le Belge Wim Boeykens qui est pressenti pour redresser la situation chaotique chez nos voisins français.
Unysis Belgique annonce pour sa part qu’il est vrai que des emplois vont disparaître dans notre pays, mais que cela dépendra en grande partie des négociations menées avec le personnel et les syndicats. “Avant que ce processus de concertation ne soit terminé, nous ne pouvons donner aucun chiffre spécifique”, y ajoute-t-on.
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