Une antenne dans mon jardin, non merci!
Telle était en substance une plaisanterie lancée par Belgacom pour ennuyer son nouveau concurrent. Lorsque Mobistar décrocha sa licence GSM, il y a quelque quinze ans, Proximus installa aussitôt une antenne GSM sur le château d’eau d’Haasrode, dans l’arrière-cour de Telindus, à l’époque encore intégrateur indépendant.
Telle était en substance une plaisanterie lancée par Belgacom pour ennuyer son nouveau concurrent. Lorsque Mobistar décrocha sa licence GSM, il y a quelque quinze ans, Proximus installa aussitôt une antenne GSM sur le château d’eau d’Haasrode, dans l’arrière-cour de Telindus, à l’époque encore intégrateur indépendant.
Cela ne plut pas du tout à Mobistar. Il n’était alors pas encore question de cohabitation (tous les opérateurs sur un seul et même site) et encore moins d’un rachat. Aujourd’hui, si l’on s’en réfère à la toute récente intervention du ministre Van Quickenborne, notre pays compte [quasiment 7.000 sites équipés d’antenne(s)]. 600 d’entre eux ne sont pas encore partagés. Dans son dernier rapport semestriel, Mobistar mentionnait 567 sites partagés sur un total de 4.611 mâts propres. Je suppose que conjointement avec Proximus et Base, on dépassera les 7.000. 10.000 serait plus réaliste.
Mais comme à chaque fois que des chiffres sont publiés à propos du nombre d’antennes mobiles, c’est la peur du rayonnement qui se manifeste. Tout un chacun aspire à une excellente couverture, y compris dans les Polders, dans les Ardennes, dans l’ascenseur ou dans la cave, mais personne ne souhaite voir ériger une antenne sur son toit ou dans son jardin…
Se plaindre d’un manque de couverture, mais s’en prendre en même temps au réseau, ce n’est pas une attitude rationnelle. C’est ainsi que le 3G exige un réseau parfaitement quadrillé. Du reste, seuls Proximus et Mobistar possèdent aujourd’hui un réseau 3G. Des années après le lancement obligatoire de 3G, Base ne propose toujours pas ce service. Aux Pays-Bas, l’opérateur Telfort encourt une amende de 5 millions d’euros, s’il ne peut satisfaire à ses conditions de licence 3G d’ici la fin de ce mois.
Eric Van Heesvelde, directeur de l’IBPT, a récemment confirmé que le régulateur belge examine la possibilité d’imposer à Base ce genre d’astreinte. Si un concurrent de KPN se voit infliger une amende aux Pays-Bas, il semble en effet logique que Base, la filiale de KPN, soit traité de la même manière chez nous. Mais l’IBPT osera-t-il aller aussi loin?
Qu’en est-il d’ailleurs de la nouvelle direction de l’IBPT? Ce n’était manifestement pas une priorité pour les politiciens qui soufflent encore un peu avant les prochains périples budgétaires. Le travail du jury a-t-il été une mesure pour rien? Il y a du reste suffisamment de pain sur la planche pour le régulateur, notamment la nouvelle licence 3G …
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