Un professeur se tourne vers la Justice pour un module offrant plus de contrôle aux utilisateurs de Facebook
Un professeur américain a développé une extension de navigateur qui donne aux utilisateurs de Facebook plus de contrôle sur les personnes qu’ils suivent. Il demande à la Justice de confirmer la légalité de ce module.
‘Unfollow Everything 2.0’ est une extension de navigateur qui permet à l’utilisateur de suivre plus facilement certains amis, groupes ou pages sur Facebook. Ethan Zuckerman, professeur à l’université du Massachusetts à Amherst, l’a développée, selon lui, pour libérer les gens de la ‘pression psychologique optimisée de manière algorithmique à prêter attention au fil d’actualité de Facebook’. En automatisant le désabonnement des utilisateurs, des groupes et des pages, il entend rendre la chose plus facile.
Pour être certain de son fait, avant de proposer le plug-in au niveau mondial, Zuckerman souhaite que le tribunal confirme qu’il n’enfreint ni les Terms of Service de Meta, ni aucune loi pertinente, y compris la tristement célèbre Section 230 qui exempte les services informatiques interactifs de poursuites dans de nombreux domaines. ‘En fait, je poursuis Facebook pour que cela aille mieux’, affirme le professeur. ‘Nous voulons que les gens contrôlent davantage leur expérience et leurs données sur les médias sociaux, et qu’ils comprennent mieux comment ces plates-formes façonnent le débat public.’
‘Donner plus de contrôle’
Dans sa motivation devant le tribunal, il se déclare d’accord avec les préoccupations du public, selon lesquelles le modèle d’affaires des médias sociaux est manipulateur et nuit à la relation sociale. ‘De nombreux experts affirment, par exemple, que les algorithmes contribuent à la diffusion de contenus faux, extrêmes ou polarisants, stimulant ainsi la division et la violence dans le monde réel. C’est pourquoi les utilisateurs veulent exercer plus de contrôle sur leurs réseaux sociaux, même si les entreprises refusent en grande partie de le faire.’
Le fait que Zuckerman s’aventure sur le terrain légal, n’est pas sans raison. En 2021 déjà, Meta avait menacé le développeur britannique Louis Barclay qui avait mis au point un outil similaire. Barclay, banni à vie de Facebook, a déclaré sur X être ravi de la nouvelle action en Justice. Meta elle-même n’a pas encore réagi.
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