Un jeune Flamand sur six devient ‘ami’ avec tout le monde
Un jeune Flamand sur six ne voit aucun mal à devenir ‘ami’ avec des inconnus sur les sites de socialisation.
Un jeune Flamand sur six ne voit aucun mal à devenir ‘ami’ avec des inconnus sur les sites de socialisation. Voilà ce qui ressort d’une étude de l’université d’Anvers. “Ce sont surtout les jeunes âgés de dix à treize ans qui sont imprudents”, met en garde le professeur Michel Walrave.
4.234 jeunes, dont 991 dans la tranche d’âge entre 10 et 19 ans ont pris part à cette étude réalisée via la plate-forme web populaire MSN. Ce qui est étonnant, c’est que ce sont les tout jeunes (entre 10 et 13 ans) qui se retrouvent le plus souvent dans les catégories les plus extrêmes. Ce sont ces catégories de jeunes qui soit acceptent tout le monde sur leur réseau (17 pour cent), soit uniquement les personnes qu’ils considèrent comme des amis aussi hors ligne.
“Les jeunes entre 10 et 13 ans n’ont d’ailleurs rien à faire sur un site de socialisation”, soupire le président du Département Sciences de la Communication, Michel Walrave, de l’université d’Anvers. “La limite officielle pour se faire membre de Netlog et Facebook est en effet fixée à 13 ans accomplis.”
Un jeune sur trois entre 10 et 19 ans poste sur ces sites des informations intimes, comme le statut relationnel et les préférences sexuelles. “Ce faisant, ces jeunes se mettent dans une situation très vulnérable”, estime Walrave, “car ce genre de renseignement peut conduire à des abus et à du harcèlement.”
Autre point étonnant: seuls 3 jeunes sur 10 font confiance à leur site de socialisation préféré, ce qui indique que les autres, les plus nombreux, se montrent assez critiques à l’égard de Facebook et Netlog. “L’on distingue ici clairement un paradoxe”, poursuit Wanner Heirman. “Les jeunes postent des informations intimes sur leur page, alors qu’ils ne font pas entièrement confiance à la plate-forme.”
L’enquêteur évoque aussi la crainte d’être exclu: “Etre sur Facebook ou Netlog est nettement plus important pour les jeunes que les considérations en matière de respect de la vie privée. Ce que j’observe clairement, c’est que le souci du respect de la vie privée augmente avec l’âge. Plus les jeunes grandissent, plus ils réfléchissent à ce qu’ils font.”
En matière de connaissance des motifs commerciaux sous-jacents à Facebook et Netlog, l’on assiste aussi à une croissance en fonction de l’âge des utilisateurs. “Les plus jeunes considèrent Netlog comme une plate-forme destinée à favoriser les contacts sociaux”, apprend-on encore. “Mais dans la tranche des 16-19 ans, il y en a quand même pas mal qui comprennent mieux que d’autres les objectifs commerciaux des sites de socialisation. Cela a d’importantes conséquences sur la gestion des données sur leur page.”
Quatre-vingts pour cent des 10-13 ans participant à l’enquête répondent posséder un profil sur Netlog, alors que seul 20 pour cent est actif sur Facebook. Parmi les 16-19 ans, la situation est complètement inversée, puisqu’ici, 75 pour cent possède un compte Facebook, contre seulement 22 pour cent qui dispose d’une page sur Netlog.
L’étude réalisée par l’université d’Anvers a dévoilé ses résultats à l’occasion du Safer Internet Day de mardi, auquel plus de 70 payas participeront. Microsoft et Child Focus profiteront de cette journée pour mener des actions de sensibilisation dans les écoles belges. “Nous ne voulons pas présenter internet comme un épouvantail”, affirme Patrick Viane de Microsoft, “mais nous voulons attirer l’attention sur la façon intelligente d’utiliser Facebook et Netlog.”
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