Un groupe de collaborateurs d’Activision Blizzard exige le départ de leur directeur
Un groupe de quelque 150 collaborateurs d’Activision Blizzard exige le licenciement du directeur Bobby Kotick. Depuis des années déjà, ce dernier aurait en effet été au courant des accusations d’intimidation sexuelle au sein du producteur américain de jeux vidéo, connu entre autres pour World of Warcraft et Call of Duty. Le personnel a arrêté temporairement le travail en guise de protestation et s’est réuni devant les grilles du siège central d’Activision Blizzard dans la banlieue de Los Angeles.
The Wall Street Journal a publié hier mardi un article sur les accusations d’intimidation sexuelle chez Activision Blizzard et sur le fait que Kotick avait été informé des prétendus incidents. Le journal d’affaires américain a évoqué des interviews, des courriels internes, des requêtes provenant d’instances compétentes en matière de réglementation, ainsi que d’autres documents internes, d’où il apparaît que le directeur était bien au courant des problèmes qui se posèrent en 2016 et en 2017. The Wall Street Journal a également cité des cas dans lesquels Kotick en personne était pointé du doigt.
‘Culture sexiste’
Activision Blizzard dément les accusations à l’adresse de Kotick, et le conseil d’administration tout entier se range derrière le directeur. Fin du mois dernier, le producteur de jeux a encore licencié plus de vingt collaborateurs suite à des accusations d’intimidation sexuelle et de discrimination sur le lieu de travail. Au moins vingt autres membres du personnel se sont vu imposer des mesures disciplinaires pour les mêmes raisons.
Activision Blizzard avait précédemment déjà été mise en accusation par une instance publique de l’état de Californie, parce que l’entreprise favoriserait une ‘culture sexiste’ et rétribuerait moins les femmes que les hommes.
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