Luc Blyaert
Un dimanche noir
Ce sont des personnes sympas, absolument pas stupides ni pauvres, qui ont refusé de voter dimanche.
Ce sont des personnes sympas, absolument pas stupides ni pauvres, qui ont refusé de voter dimanche.
Cette vieille rengaine “A quoi sert ma voix?” Ils étaient 700.000 Belges à ne pas se rendre aux urnes. A Bruxelles, près d’un quart n’a même pas poussé le rideau. Quand il y avait un rideau. A Mons, la ville du Premier ministre, on a vu traîner des caisses en carton. Mais ce qui a le plus frappé, ce sont les longues queues. Ce sont plutôt des images que l’on attend en Afrique sub-saharienne, mais en Belgique ? Encore, s’il fallait encore tremper son index dans l’encre. Quelle honte. Le système informatique a fait des siennes. Non qu’il soit question de big data, seule une poignés d’octets devait être traitée. Non sans mal. Etonnant que notre pays se classe bien en termes d’IT-readiness.
La technologie de vote a été importée du Venezuela, soit. Un exemple de techno de pointe. La Belgique, chef de file en e-banking, n’a manifestement pas le savoir-faire requis en e-voting. La quartier général de Swift, qui traite des milliards de transactions par an, se situe en Brabant wallon, mais concevoir un système de vote performant, n’y pensez pas.
Notre démocratie est fondée sur le droit de vote, mieux encore, l’obligation de vote. S’il veut faire oublier son image négative, le secteur IT se doit de mettre en place un système de qualité. Car chaque voix compte. C’est désormais plus vrai que jamais…
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