Uber doit verser 10 millions de dollars pour avoir discriminé du personnel
Après qu’un tribunal ait décidé qu’Uber a discriminé systématiquement du personnel, l’entreprise doit a présent verser 10 millions de dollars en tout aux employés qui lui ont intenté le procès.
Un tribunal a contraint Uber à accepter un accord, par lequel l’entreprise versera 10 millions de dollars à des développeuses de logiciels, ainsi qu’à des développeurs issus de minorités africaine et latine notamment. Les employés blancs et asiatiques seraient mieux traités dans l’entreprise que leurs collègues d’autres ethnies. Tous les membres de ces groupes ethniques, qui travaillent pour Uber depuis juillet 2013, peuvent revendiquer une indemnisation. Le service de taxi avait été mis en accusation par 423 collaborateurs en tout.
Des fonctions moins intéressantes et des salaires inférieurs
Uber a été accusée de discrimination en justice, parce que les employés lésés recevaient des salaires sensiblement inférieurs à ceux de leurs collègues. De plus, Uber leur confiait des fonctions moins intéressantes, et les empêchait souvent de gravir les échelons. Dans le jugement rendu, on peut lire que les collaborateurs concernés étaient évalués de manière plus sévère que leurs collègues blancs, asiatiques et masculins.
Uber déclare avoir entre-temps pris des mesures pour résoudre ces problèmes. “L’année dernière, nous avons mis en oeuvre une grille salariale équilibrée qui tient compte du marché du travail. Nous avons aussi adapté notre système d’évaluation de notre personnel et avons publié notre premier rapport sur la diversité. Notre entreprise organise à présent aussi des formations à la diversité et au leadership pour des milliers d’employés dans le monde”, a expliqué un porte-parole de l’entreprise au San Fransisco Chronicle.
Un passé fait de discrimination et de sexisme
L’entreprise de taxi est la startup la plus opulente au monde, mais depuis qu’elle existe, elle est aux prises avec des problèmes de discrimination de minorités, et de sexisme. Récemment encore, un client a accusé Uber de n’avoir pas pris de mesures contre certains de ses chauffeurs qui refusaient de transporter un chien-guide d’aveugle.
Précédemment, un procès fut aussi intenté à l’entreprise, après qu’elle ait insuffisamment tenu compte d’utilisateurs en fauteuil roulant. Ce n’est pas non plus la première fois que des problèmes internes se manifestent dans l’entreprise, puisqu’une employée avait déjà dénoncé publiquement la culture sexiste d’Uber dans un message posté sur son blog.
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