Twitter: un compte néo-nazi bloqué en Allemagne, première mondiale
Twitter a annoncé jeudi avoir bloqué pour la première fois un compte dans un pays, en l’occurrence celui d’un groupuscule néo-nazi en Allemagne, à la demande de la police locale.
Twitter a annoncé jeudi avoir bloqué pour la première fois un compte dans un pays, en l’occurrence celui d’un groupuscule néo-nazi en Allemagne, à la demande de la police locale.
“Nous avions annoncé en janvier notre capacité à bloquer des contenus. Nous en faisons pour la première fois usage au sujet d’un groupe jugé illégal en Allemagne”, a écrit le conseiller juridique de Twitter, Alex Macgillivray, dans un message sur son compte @amac.
“Nous ne voulons jamais bloquer de contenus; (mais c’est une) bonne chose d’avoir des outils pour le faire de façon ciblée et transparente”, ajoute M. Macgillivray.
Il met également un lien vers les directives publiées par Twitter pour mettre en application ce blocage: “si nous recevons une demande correctement ciblée et d’une autorité compétente, nous pouvons être amenés de temps à autre à retirer certains contenus dans un pays donné”, peut-on lire dans le document qui date de fin janvier.
Twitter avait alors annoncé être en mesure d’effectuer des blocages “sélectifs” des messages selon les pays, afin de faire respecter les législations nationales encadrant la liberté d’expression, comme les lois interdisant la négation de l’Holocauste en France ou en Allemagne, par exemple.
M. Macgillivray a également publié dans un autre message un lien vers une lettre de la police allemande de Basse-Saxe (nord) demandant à Twitter de bloquer le compte de Besseres Hannover, un groupuscule néo-nazi qui avait été interdit le 25 septembre dernier.
Depuis l’Allemagne, le compte du groupuscule reste visible, mais seuls apparaissent les messages postés avant cette date. En revanche, dans les autres pays, les messages publiés après l’interdiction en Allemagne sont consultables, a constaté l’AFP.
Une vingtaine de membre de Besseres Hannover font actuellement l’objet d’une enquête pour incitation à la haine raciale et constitution d’une organisation criminelle du parquet de Hanovre.
Le groupuscule était notamment soupçonné d’avoir envoyé une vidéo menaçante à la ministre régionale des Affaires sociales, d’origine turque, Aygül Özkan.
Source: Belga
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