Le nouveau propriétaire de Twitter, Elon Musk, annonce la désactivation de toute une série de micro-services, parce qu’ils sont superflus, selon lui. Depuis lors, de nombreux utilisateurs ne peuvent plus se connecter.
Les suggestions ‘balancées’ par Elon Musk sur Twitter représentent souvent des méprises dans la mesure où on constate ensuite que d’autres personnes ont réfléchi plus longtemps que lui sur les sujets abordés. Tel est le cas aujourd’hui encore.
Hier, Musk annonçait ainsi vouloir désactiver pas mal de micro-services qu’il qualifiait de ‘bloatware’ (obésiciels). ‘Moins de 20 pour cent sont réellement nécessaires pour faire fonctionner Twitter’, selon lui. Les micro-services sont de petites composantes du site servant à des fonctions très spécifiques.
Musk pensait donc qu’il s’agissait d’une bonne idée, mais la réalité est toute autre. C’est ainsi que divers utilisateurs recourant à la vérifications à deux étapes signalent qu’ils ne disposent plus de leur code de connexion. Ils peuvent certes encore se connecter avec leur seul mot de passe, mais s’ils ont activé aussi une vérification supplémentaire, ils courent le risque de ne plus pouvoir y arriver.
Précédemment déjà, Musk avait lui aussi émis des critiques à propos du fait que Twitter s’avère lent dans certains pays, parce que l’appli effectue plus de mille RPC (Remote Procedure Calls) pour configurer votre ligne du temps. Cela est cependant remis en question par d’autres. Eric Frohnhoefer, un collaborateur de Twitter qui avait nuancé les propos de Musk et déclaré que ce n’était pas là le problème le plus important, fut licencié pour sa prise de position.
‘Plus d’utilisateurs’
Musk continue de se vanter que le nombre d’utilisateurs actifs quotidiens croît sur Twitter. Dans un tweet, il montre ainsi un graphique révélant que l’été dernier, il y avait 243 millions d’utilisateurs actifs. Aujourd’hui, ils seraient quelque 246 millions. On ignore cependant si ces chiffres ont trait à la période correspondante de l’année passée (les étés sont en effet aussi des périodes où les gens désertent leur ordinateur durant quelques semaines).
Ce qui pourrait également contribuer à cette augmentation, c’est le fait que Musk défraie chaque jour la chronique avec Twitter. D’abord à propos du rachat proprement dit, puis en raison des licenciements massifs, des coches bleues, des coches grises, de la possibilité d’abuser des coches, de l’interdiction des comptes parodiques, sauf mention explicite, le tout enrobé dans un scénario dramatique à la Musk à suivre en direct sur Twitter. Dans cette optique, Twitter propose actuellement davantage de motifs de divertissement que Netflix ou que Disney+, dans la mesure où les utilisateurs peuvent même réagir au personnage principal.
Il n’empêche que ces utilisateurs supplémentaires ne rapportent rien sur le plan financier. Pendant ce temps, l’autre société de Musk, SpaceX, a bel et bien acheté des espaces publicitaires sur Twitter. Ars Technica signale qu’il est actuellement question d’un montant de 160.000 dollars, qui pourrait grimper à 250.000 dollars. Musk en personne déclare vouloir surtout étudier l’efficacité des publicités et avoir déjà fait de même avec Facebook, Instagram et Google. On ignore si les publicités feront vraiment en sorte que quelqu’un commande réellement un lancement de fusée.
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