Telenet veut devenir “le quatrième réseau”: un concurrent pour la VRT, la VMMa et SBS?
Telenet ne souhaite plus se profiler uniquement comme un câbleur, mais comme une entreprise de loisirs – un concurrent des chaînes TV donc. Son CEO John Porter déclare à ce propos: “Le haut débit ou la mobilophonie, nombre d’entreprises le proposent déjà. Nous, nous voulons offrir aux gens leurs programmes favoris. Nous serons le quatrième réseau.”
En 2014, Telenet complètera son offre Rex et Rio – sa réponse à Netflix – par toute une série de nouveaux films et séries. L’entreprise malinoise pourra par exemple émettre en exclusivité des séries HBO, quasiment en même temps qu’aux Etats-Unis. En outre, elle conclura des accords avec les maisons de production Lumière et Studio 100, ainsi qu’avec quasiment tous les studios cinématographiques américains.
Autrement dit, Telenet entend se débarrasser de son image de câbleur et souhaite se profiler comme une entreprise de loisirs capable de concurrencer les chaînes TV classiques. “Nous voulons faire plus que simplement connecter nos clients à internet et à la TV, nous voulons les distraire. Nous serons le quatrième réseau”, a expliqué le directeur frais émoulu John Porter lors d’une conférence de presse dont font rapport les journaux De Standaard et De Tijd berichten. Et de prononcer en anglais le terme ‘network’. Voulait-il dire par là le quatrième réseau télévisuel flamand après la VRT, la VMMa et SBS Belgium?
“Porter n’a pas cité les chaînes et ne les a pas visées non plus”, affirme le porte-parole de Telenet, dans une tentative de faire changer le sens des déclarations étonnantes de son directeur. A la question posée par De Tijd à propos de quels ‘réseaux’ voulait alors parler Porter, le porte-parole a répondu après mûre réflexion: les plates-formes linéaire comme les chaînes classiques, les acteurs ‘over-the-top’ tels Netflix et les services de visionnement en différé comme Stievie.
En coulisses, il se passe évidemment des choses complètement différentes: Telenet se trouve actuellement encore autour de la table avec les chaînes TV, afin de trouver un accord au sujet de l’enregistrement de programmes, tout en sautant les plages publicitaires. Les déclarations de Porter pourraient dès lors ralentir, voire interrompre ces négociations.
Pourtant, il semble qu’en disant ‘network’, Porter veuille bien dire ‘chaîne’. “Nous possédons assez de contenu que pour concurrencer n’importe quelle chaîne en Belgique”, prétend-il dans De Standaard. “Le haut débit rapide ou la mobilophonie à bon compte, beaucoup d’entreprises le proposent déjà. Nous, nous voulons offrir aux gens leurs programmes préférés, comme ils le désirent.” Si cela, ce n’est pas de la provocation vis-à-vis des chaînes, les partenaires historiques de Telenet? “Nous ne devons pas être gênés de dire que nous voulons que davantage de personnes regardent nos programmes plutôt que ceux des autres”, ajoute encore Porter dans De Standaard.
“L’ancien pacte conclu entre les distributeurs et les créateurs de contenu est rompu. Un produit tel Stievie (le concurrent des chaînes anti-Telenet, ndlr.) est bon, et nous lui souhaitons bon vent. Et si nous envisageons nous-mêmes l’opportunité de proposer un produit de loisirs pour lequel les gens acceptent de payer, nous n’allons pas nous en priver en raison d’une relation historique avec les chaînes.”
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