Proximus veut pouvoir collaborer avec les concurrents pour le réseau à fibre optique
Le directeur de Proximus, Guillaume Boutin, souhaite pouvoir dialoguer avec les concurrents à propos d’un déploiement conjoint du réseau à fibre optique. Voilà en substance l’appel qu’il a lancé hier mardi à la Chambre. ‘Cela n’a aucun sens d’ouvrir trois ou quatre fois les trottoirs’, a déclaré Boutin.
Proximus est activement occupé à déployer un réseau à fibre optique pour un internet plus rapide. L’opérateur compte le faire dans quasiment toute la Belgique. Mais ces travaux coûtent très cher, et le résultat n’est pas partout aussi intéressant d’un point de vue économique. Boutin est par conséquent depuis assez longtemps déjà favorable à une collaboration avec d’autres opérateurs, surtout dans les zones moins densément peuplées.
Mais, comme il l’a expliqué devant la commission parlementaire sur les entreprises publiques, il lui est actuellement interdit de collaborer avec ses concurrents – Telenet et Orange. ‘Si je leur parle aujourd’hui, il est question de formation d’un cartel, ce qui n’est pas autorisé’, a-t-il déclaré.
Cette année, le régulateur doit établir un cadre dans lequel des entretiens constructifs avec les concurrents pourront avoir lieu, selon Boutin, qui espère que cela permettra d’éviter une ‘surcapacité’.
‘Il va de soi qu’il faut laisser jouer la concurrence où cela est économiquement viable, dans les zones densément peuplées. Nous ne voulons pas créer un monopole’, a insisté Boutin. Mais dans les régions où cela n’est pas réaliste du point de vue économique et où il y a un impact sur l’environnement et les citoyens, le directeur de Proximus souhaiterait vouloir partager un réseau avec ses concurrents. La technologie de la fibre optique le permet, d’après lui. Boutin a répété que, selon lui, il n’est pas tenable à long terme que quatre opérateurs télécoms soient actifs en Belgique. Outre Proximus, Telenet et Orange, le roumain DIGI s’apprête en effet à devenir opérationnel dans notre pays avec un réseau mobile. Boutin estime que le nombre d’opérateurs devra être ‘rationalisé’ au niveau européen.