Proximus souhaite proposer commercialement le découpage 5G à partir de 2026
Les constructeurs de réseaux en parlent depuis des années déjà, mais d’ici un an, il sera possible de proposer différentes ‘tranches’ sur le réseau 5G. Proximus entend être techniquement prête d’ici la fin de l’année prochaine et lancer une offre commerciale de découpage (slicing) en 2026.
Le découpage, comme son nom l’indique, est une tranche du réseau destinée à des fins spécifiques. Il peut s’agir de bande passante garantie, de latence ou de capacité à fonctionner sur un réseau saturé. Il est question d’une propre voie virtuelle sur l’autoroute 5G, mais avec des paramètres adaptés aux besoins du client. La technologie était déjà évoquée il y a des années comme l’une des nouveautés de la 5G.
Lors d’une présentation à Proximus Think NXT, la conférence de Proximus axée sur ses activités B2B, on apprend que le slicing pourrait être disponible commercialement à partir de 2026. On entend dans les couloirs que l’entreprise souhaite être techniquement prête d’ici le troisième trimestre 2025, mais par mesure de sécurité, elle prévoit une certaine marge.
Proximus avait lancé une première version de son réseau 5G au printemps 2020 déjà. La firme a testé le slicing à Termonde à la fin de l’année dernière, et plusieurs tests ont déjà été réalisés, notamment en collaboration avec la RTBF et d’autres partenaires.
La raison pour laquelle le découpage ne pourra être proposé commercialement que d’ici un an est qu’il nécessite un réseau 5G autonome (SA). Cela signifie que tant le RAN (tours de téléphonie cellulaire) que le cœur du réseau doivent fonctionner sur de l’équipement 5G. Le remplacement et la mise à niveau de ce réseau prennent du temps. Dans ce cas, le cœur fonctionne sur de l’équipement Nokia, alors que le RAN provient d’Ericsson.
Orange
Bon à savoir: Orange sera probablement également en mesure de proposer commercialement le slicing à cette époque. Les deux firmes utilisent en effet le même réseau via leur coentreprise Mwingz.
Cet opérateur a annoncé la semaine dernière avoir réalisé un projet d’automatisation du slicing 5G en collaboration avec Ericsson, avec le soutien financier du SPF Economie. Il s’agit là d’un test en direct basé sur Ericsson Service Orchestration and Assurance ayant pour cadre un ‘Multi-operator Radio Access Network’, un environnement à plusieurs domaines et plusieurs fournisseurs.
Trois couches
Dans un premier temps, Proximus envisage trois types de tranches. Le premier type sera le réseau général 5G. Le deuxième type concernera les tranches de services basées sur les besoins spécifiques de l’entreprise. Proximus espère pouvoir répondre à quatre-vingts pour cent des besoins des clients avec 4 à 5 types de tranches. Pensez par exemple à des acteurs ayant spécifiquement besoin d’une faible latence sur un réseau national.
Un troisième type de tranche, qui n’arrivera qu’en 2027, devrait fournir une 5G adaptée à des besoins très spécifiques, notamment dans des endroits spécifiques. C’est ainsi qu’un bateau autonome de la navigation intérieure belge n’aura pas besoin d’un découpage là où il n’y a pas de navigation intérieure, mais il devra pouvoir continuer à communiquer lorsqu’il passera dans des endroits où le réseau sera saturé. Le slicing pourra apporter une réponse et ainsi ouvrir un nouveau marché aux opérateurs 5G.
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