Le Belge consomme 10,1 giga-octets de données mobiles par mois

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Pieterjan Van Leemputten

En moyenne, les consommateurs belges consomment trois fois plus de données mobiles qu’il y a cinq ans. Nous passons également davantage d’appels téléphoniques, principalement via la 4G et la 5G, alors que la 3G est en net recul.

Les chiffres de l’IBPT, le régulateur télécom, montrent qu’une carte SIM consommait en moyenne 10,1 giga-octets de données mobiles par mois en 2024. En 2019, ce montant était encore de 3 giga-octets. Cela concerne spécifiquement les cartes SIM à utilisation active des données, à l’exclusion des utilisateurs M2M (machines équipées d’une carte SIM) et professionnels. Pour ces derniers, la consommation mensuelle est de 8,4 giga-octets.

Alors que la consommation de données se multiplie, on constate assez étonnamment aussi une augmentation notable du nombre de minutes d’appel: en 2019, il était de 119 minutes par carte SIM et par mois. L’année dernière, ce nombre est passé à 148 minutes par mois. Ce chiffre n’inclut pas les appels via des applis comme WhatsApp, Teams ou Signal.

Pendant la crise du coronavirus, le nombre de minutes d’appel avait crû, avant de reculer. Selon l’IBPT, la hausse actuelle pourrait s’expliquer par le fait que de nombreux abonnements permettent les appels illimités ou offrent un nombre de minutes d’appel tellement important que les utilisateurs sont moins attentifs à leur durée de communication. Cependant, le régulateur n’exclut pas une baisse à long terme due à l’essor des appels vocaux via des applis data. Les SMS, eux, accusent une baisse. Il y a cinq ans, nous envoyions en moyenne 152 messages par mois, contre 60 seulement l’année dernière.

3,5 milliards d’euros

Le nombre de cartes SIM continue d’augmenter. Aujourd’hui, le nombre de cartes SIM actives avec données en circulation a augmenté de 15 pour cent par rapport à il y a cinq ans, ce qui représente quelque 11,58 millions d’unités. L’an dernier, 8,7 pour cent, soit 1.102.751 numéros de téléphone, ont changé d’opérateur.

En tout, le marché belge des télécommunications mobiles a généré un chiffre d’affaires de 3,53 milliards d’euros, en légère hausse de 0,1 pour cent sur un an. L’IBPT fait observer que Proximus et Orange/VOO ont enregistré une petite hausse de leur chiffre d’affaires et de leur part de marché. Telenet, par contre, a vu son chiffre d’affaires et sa part de marché régresser.

Adieu à la 3G!

En 2024, 17,9 pour cent du trafic de données transitaient par la 5G et 81,2 pour cent par la 4G. En 2023, la 4G représentait encore 91,6 pour cent du trafic de données. C’est là une évolution logique: à mesure que les opérateurs déploient davantage d’équipements 5G, la consommation se déplace d’une technologie de réseau à une autre. Ces chiffres en disent donc plus sur le déploiement du réseau que sur notre consommation de données.

En revanche, la 3G n’a été que peu utilisée l’année dernière. En 2024, 1 pour cent seulement du trafic de données a en effet transité par la 3G. Cela s’explique par le fait que tous les opérateurs ont procédé au démantèlement du réseau l’année dernière. Les acteurs visaient son arrêt pour la fin de l’année dernière.

Il n’est pas encore prévu d’abandonner la 2G. Ce réseau continue de croître de 21 pour cent par an et comptait 9 millions de cartes SIM l’an dernier. Il s’agit principalement de connexions IoT ou M2M (machine-to-machine): des appareils équipés d’une carte SIM. Cela peut aller de capteurs situés dans des endroits sans Wi-Fi ni connexion LAN, jusqu’aux distributeurs automatiques de boissons/friandises où il est possible de payer par carte bancaire et qui nécessitent donc une connexion réseau.

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