Le trafic internet a bondi de 36% l’an dernier
Le trafic Internet a bondi de 36% l’an dernier, porté par l’accélération de la numérisation et du streaming, selon des données de Belnet, le gestionnaire de la plate-forme BNIX, le nœud Internet national belge. Avec un trafic moyen de 270 Gbit par seconde et plusieurs pics dépassant les 440 Gbit par seconde, 2023 a été une nouvelle année record.
L’année dernière, Belnet a enregistré un trafic de données moyen de 270 Gbit par seconde sur la plateforme BNIX, soit une hausse de 36% par rapport à 2022. “Jamais la plate-forme n’a été autant utilisée”, explique Frédéric Libotte, coresponsable de BNIX. Une reprise “spectaculaire” qu’il convient néanmoins de nuancer, d’après le responsable. “En 2022, nous avions enregistré pour la première fois depuis longtemps une baisse, qui était en réalité une normalisation après les hausses gigantesques causées par les mesures liées au coronavirus”. Par rapport à 2021, année record précédente ponctuée par de nombreuses mesures de confinement, l’augmentation est plus faible (20%), mais elle reste “significative”.
Cette croissance du trafic internet s’explique en partie par l’accélération de la numérisation et du streaming, pointe M. Libotte. “Les pouvoirs publics et les banques, par exemple, ont de plus en plus d’interactions avec les citoyens et les clients par le biais d’outils numériques, et le passage au cloud dans les entreprises bat également son plein.” Les particuliers, de leurs côtés, consomment de plus en plus de programmes en ligne, avec une résolution toujours plus élevée.
Le pic de trafic moyen quotidien a été atteint le mercredi 8 mars. Une moyenne de 300 Gbit/s de données a alors transité par la plate-forme. Cette journée enneigée a coïncidé avec une hausse du télétravail et du trafic vers les fournisseurs de contenu en ligne, analyse M. Libotte. Les trois pointes les plus importantes (trafic instantané à un moment précis, NDLR) ont été enregistrées le 6 mars (462 Gbit/s), le 6 novembre (457 Gbit/s) et le 7 décembre (444 Gbit/s). Ces pics sont souvent difficiles à expliquer et sont le résultat d’un “concours de circonstances anecdotiques”, explique le responsable.