Grogne 5G aux Pays-Bas: Schiphol et le port de Rotterdam en Justice à propos des fréquences

Le port de Rotterdam. © Eric Bakker

L’autorité portuaire de Rotterdam s’oppose à la façon dont le gouvernement néerlandais entend répartir les fréquences 5G, et elle se tourne donc vers la Justice. Pour le plus grand port européen, il est important de pouvoir disposer d’une portion correcte de l’espace au sein du spectre réservé à l’internet ultrarapide, mais rien n’est moins sûr pour l’instant. L’aéroport de Schiphol adopte la même attitude.

Le gouvernement néerlandais entend cette année mettre aux enchères l’espace 5G dans la bande de fréquences de 3,5 GHz, qui convient aux connexions ultrarapides sur des distances assez courtes de quelques centaines de mètres maximum. La principale portion de cet espace sera vendue aux enchères aux firmes télécoms pour l’internet mobile, mais une partie sera répartie aussi entre d’autres acteurs. Le port et d’aéroport estiment chacun qu’ils doivent bénéficier d’un espace correct au sein du spectre, pour pouvoir ensuite numériser et innover en automatisant davantage de processus par exemple.

Mais lors de la répartition, c’est le principe du premier arrivé, premier servi qui prévaut, alors même que l’espace est restreint. Havenbedrijf Rotterdam et l’aéroport de Schiphol craignent dès lors d’être les dindons de la farce au niveau de la répartition de l’espace correct. Ils aspirent par conséquent à une meilleure coordination lors de la distribution des fréquences. Schiphol entend de préférence aussi avoir son mot à dire dans la répartition des fréquences parmi les entreprises à l’intérieur et autour de l’aéroport.

Moindre qualité

‘En raison de l’actuel Nationaal Frequentieplan, il est impossible pour Schiphol de continuer à répondre aux exigences élevées de numérisation, d’automatisation et de durabilité. Il faut par exemple un espace 5G pour l’automatisation des processus dans le sous-sol des bagages et sur la plate-forme’, affirme un porte-parole de l’aéroport.

De son côté, le port de Rotterdam redoute en outre une moindre qualité des fréquences réservées aux autres acteurs que les fournisseurs mobiles. Cela pourrait engendrer davantage de perturbations. Une porte-parole explique que les connexions rapides s’avèrent nécessaires pour le développement des bateaux autonomes. Mais elles aident également pour le traitement des données émises par tous les capteurs installés dans le port, comme par exemple dans les murs des quais pour déterminer les forces de traction des navires amarrés.

Schiphol et le port de Rotterdam déposent chacun un recours contre les plans du ministère des affaires économiques.

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