Systemat: le point un an après le MBO
Un peu plus d’un an après le management buy-out qui a vu une nouvelle équipe prendre les rênes de Systemat, la société annonce des résultats stabilisés, voire en croissance dans certains axes, et esquisse les grandes lignes du renouveau futur.
Un peu plus d’un an après le management buy-out qui a vu une nouvelle équipe prendre les rênes de Systemat, la société annonce des résultats stabilisés, voire en croissance dans certains axes, et esquisse les grandes lignes du renouveau futur.
Symbole de cette évolution: le mot “computers” disparaît du nouveau logo, la société voulant que son profil de fournisseur de services l’emporte résolument sur son ancien profil, déjà largement estompé, de “box mover”. L’un des axes services sera ses activités de “local cloud integrator”, en progression, qui devraient bénéficier “d’ici 3 à 6 mois” d’un investissement conséquent “à 7 chiffres” dans un nouveau datacenter, venant s’ajouter à celui de Jumet (choix d’implantation encore à faire).
“La transformation est nécessaire”, déclare Pierre Focant, CEO de la “nouvelle” Systemat (amputée, pour rappel, du volet logiciels qui a été rebaptisé Softimat). “Les services afférents au seul métier de distributeur sont, à terme, appelés à disparaître.” Raison aussi pour laquelle, la société, qui veut augmenter sa présence en Flandre, y est en quête d’acquisitions de sociétés “présentes sur des marchés de niche ou ayant des spécificités propres qui profiteront à l’ensemble du groupe et créeront de la valeur ajoutée pour toutes les entités.” Rappelons que le groupe est formé de Systemat Belgique, Systemat Luxembourg, Systemat Expert (délégation de personnel) et Syremat (location).
Les résultats de ce premier exercice de la nouvelle Systemat? Un chiffre d’affaires de 117,6 millions d’euros, en hausse de 6%. Surtout propulsé par la Flandre (+9%) et le Grand-Duché de Luxembourg (+11%). La Flandre représente désormais 21% du chiffre d’affaires belge, “ce qui laisse une belle marge de progression, eu égard à la réalité économique du pays”, affirme Pierre Focant. Le secteur public assure environ 55% du c.a., avec quelques beaux contrats du genre FOR-CMS (PC portables pour le fédéral belge) et PrinCeSSe (matériel d’impression pour les institutions européennes). Le chiffre réalisé avec les PME est en progression de 25% tandis que les activités grands comptes sont annoncées comme stables.
Côté effectifs, la société a stabilisé son personnel autour des 350 unités mais avec un turnover de 10% qu’il a fallu compenser. 40% des recrutements ont concerné des collaborateurs néerlandophones, preuve du coup de collier donné côté flamand. Pour l’avenir, la société prévoit un renforcement des effectifs- hors croissance externe- de l’ordre de 80 personnes sur 6 ans. Un programme de mobilité interne plus active a été instauré, afin de mieux exploiter les ressources des 4 entités. Du côté de Systemat Expert, un basculement s’effectue progressivement en faveur des personnes inscrites sur le payroll. Le rapport, encore favorable aux “bodyshoppés” venant de sous-traitants devrait s’inverser pour atteindre, à terme, du 60-40. Un pari pris parallèlement à un ajustement des profils: “plus de moutons à 5 pattes pouvant tout faire mais risquant de rester inactifs si on ne leur trouve pas de mission ad hoc”. Désormais, il y aura davantage de profils de support de niveau 1 et 2. “Nous évoluons davantage vers des services gérés pour grands comptes avec certes encore de la délégation de personnel mais, surtout, avec une offre de services complémentaires: helpdesk, gestion d’incidents, intervention à distance…”.
Signalons enfin que Systemat est récemment devenu Apple Authorized System Integrator.
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