Le gouvernement américain accuse un Britannique de dix-neuf ans pour son rôle dans au moins 120 cyberattaques. L’adolescent aurait escroqué des entreprises notamment et se serait même infiltré dans le système judiciaire américain.
Le suspect, T.J., a été arrêté cette semaine dans l’est de Londres. Il a comparu jeudi devant un tribunal londonien, en compagnie d’un autre suspect, O.F., âgé de dix-huit ans. Tous deux sont liés à une cyberattaque perpétrée en 2024 contre Transport for London, qui avait perturbé les systèmes IT des semaines durant.
Selon la National Crime Agency britannique, il est question d’activités menées par le groupe de hackers ‘Scattered Spider’, composé principalement de jeunes pirates informatiques anglophones. Leur mode opératoire: des trucs simples mais efficaces, comme appeler un service d’assistance et se faire passer pour un employé ayant oublié son mot de passe.
Plainte américaine
Aux Etats-Unis, le dossier établi à l’encontre de T.J. pèse bien plus lourd. La Justice l’accuse de piratage informatique, d’extorsion et de blanchiment d’argent. Les victimes auraient versé une rançon cumulée de plus de 115 millions de dollars. Selon le FBI, il serait en partie responsable d’au moins 120 attaques, dont près de la moitié visait des entreprises américaines.
Même le système judiciaire américain n’a pas été épargné. Des hackers du groupe auraient piraté trois comptes de tribunaux américains, dont celui d’un magistrat fédéral. De ce fait, ils auraient introduit des demandes d’accès aux données clients d’une institution financière – une tactique bien connue dans le monde du piratage informatique.
Selon le FBI, T.J. gérait les serveurs utilisés pour les piratages, hébergeant également un portefeuille de cryptomonnaies pour un montant de quelque 36 millions de dollars. Une partie de cet argent aurait continué d’être détournée, alors même que les autorités confisquaient l’infrastructure.
On ignore encore si les Etats-Unis demanderont réellement l’extradition de l’adolescent.