Le gouvernement néerlandais met en garde: ‘La Russie et la Chine vont intensifier leurs cyberattaques’

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Els Bellens

Le Nederlandse Nationaal Coördinator Terrorismebestrijding en Veiligheid (NCTV) prévient que la Russie et la Chine vont multiplier leurs cyberattaques contre les Pays-Bas et leurs alliés. Les deux pays ‘intensifieront et élargiront’ ces attaques, apprend-on. Le Centre belge pour la Cybersécurité (CCB) avait précédemment déjà mis en garde contre davantage de cyberattaques à la lumière du contexte géopolitique.

Les pays agresseurs comme la Russie et la Chine utilisent un arsenal de cyberarmes de plus en plus large, constate Pieter-Jaap Aalbersberg de NCTV dans son rapport annuel sur la sécurité numérique aux Pays-Bas. De plus, ils embauchent assez souvent des entreprises et des hacktivistes.

‘Le rythme et la complexité des cyber-campagnes d’Etat augmentent’, déclare Aalbersberg. Il envisage le recours à ‘plusieurs cyberattaques combinées les unes aux autres’ ou associées à d’autres types d’attaques (telles que des campagnes de fraude). Quiconque veut s’en défendre, doit ‘examiner la cohérence de ces cyberattaques et la menace plus large que représente la somme de ces risques‘.

La Russie tente probablement de pénétrer dans les infrastructures cruciales des pays européens et de l’OTAN en multipliant les cyber-opérations, estime la NCTV. Après y être arrivée, la Russie peut saboter cette infrastructure à la discrétion du Kremlin. Elle consulte également des informations secrètes, par exemple sur l’aide à l’Ukraine.

Bruxelles

Jusqu’à présent, la Chine s’est principalement consacrée à l’espionnage, mais elle se prépare également au sabotage, estime Aalbersberg. Il évoque les attaques de l’année dernière contre des infrastructures militaires aux Etats-Unis. L’Europe n’a pas encore été confrontée à ce problème, mais l’évolution rapide ‘fera potentiellement du programme chinois de cybersabotage une menace pour les Pays-Bas dans les années à venir’.

Les Pays-Bas doivent également se préparer à l’arrivée de nouvelles ‘cyber-puissances’ telles que la Turquie. Ces puissances ne s’en prendront pas encore directement aux Pays-Bas, mais à leurs opposants en exil.
Le Centre belge pour la Cybersécurité (CCB) avait précédemment déclaré qu’une augmentation significative du nombre de cyberattaques était attendue cette année. ‘La Belgique restera une cible de cyber-espionnage, avec Bruxelles pour capitale, où se trouvent de nombreuses entreprises internationales, organisations et institutions européennes’, avait déclaré le CCB en janvier déjà.

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