Au Benelux, près de la moitié des entreprises utilisent désormais activement des outils d’IA comme Microsoft Copilot (26 %) et ChatGPT (22 %). Voilà ce qui ressort du récent rapport d’une enquête de SoftwareOne menée auprès de responsables IT aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg. Nombre d’entre eux s’inquiètent de la sécurité des données face à l’essor de l’intelligence artificielle.
Un quart des organisations interrogées ont indiqué éprouver des difficultés à gérer les flux de données au sein des outils d’IA qu’elles utilisent. Des risques tels que Shadow AI (l’utilisation de solutions d’IA sans l’approbation préalable du service IT) et les ambiguïtés concernant les droits d’accès aux informations professionnelles sensibles sont fréquemment cités.
La sécurité des données joue ici un rôle crucial: les informations saisies par les utilisateurs doivent rester strictement confidentielles au sein des organisations et ne peuvent être utilisées pour la formation ultérieure de modèles d’IA. ‘En étiquetant correctement les données, en révisant régulièrement les droits d’accès et en recourant à des outils de classification perfectionnés, le risque d’accès non autorisé peut être considérablement réduit’, indique en résumé le rapport.
Principales menaces
Même si les IT-managers sont de plus en plus préoccupés par les risques liés à l’IA, les menaces les plus importantes proviennent encore et toujours d’ailleurs. C’est ainsi que le phishing (hameçonnage) reste le type d’attaque le plus courant (48 %), bien que l’intelligence artificielle soit de plus en plus utilisée pour rendre les courriels malveillants plus crédibles.
Le ransomware (rançongiciel), qui prend les systèmes IT en otage en échange d’une rançon, est considéré par 36 % des organisations comme l’attaque ayant le plus d’impact sur leurs activités. Le piratage réseautique complète le top trois avec 14 %, et, en pratique, touche principalement les organisations dont les systèmes sont obsolètes ou dont le budget de sécurité est insuffisant, conclut SoftwareOne.