Un réseau criminel responsable d’escroqueries à grande échelle, impliquant des ouvertures de crédits en ligne, pour un préjudice total estimé à 1,2 million d’euros, a été démantelé après une série de perquisitions fin avril 2025, rapporte vendredi la police de la zone Bruxelles-Capitale/Ixelles.
L’enquête, ouverte en octobre 2024 après une plainte déposée par une banque spécialisée dans le financement d’achats en ligne, a permis d’identifier 11 suspects. Environ 300 victimes, majoritairement francophones, ont été recensées à travers le pays, principalement des personnes vulnérables, souvent âgées ou peu familières avec les outils numériques.
Spoofing
Les suspects utilisaient des techniques sophistiquées, telles que le spoofing (substitution du numéro d’appel réel pour faire apparaitre à la place un numéro de téléphone fixe crédible), pour se faire passer pour des agents du service Fraude de l’application d’identification Itsme. Les victimes recevaient un appel les informant qu’un appareil mobile inconnu s’était connecté à leur application.
En suivant les instructions des escrocs, elles validaient une notification frauduleuse qui entraînait l’ouverture d’un crédit en ligne et d’une souscription d’un abonnement de téléphonie mobile à leur insu, pour des montants allant de 2.500 à 5.000 euros par victime. L’argent ainsi obtenu était utilisé pour acheter des téléphones mobiles, ensuite récupérés et revendus par les suspects.
Lors des neuf perquisitions effectuées en région de Bruxelles-Capitale, principalement à Ixelles et à Auderghem, un kilo de marijuana a étalement été saisi. Sept suspects ont été interpellés, dont deux placés sous mandat d’arrêt. Quatre autres restent activement recherchés. Les autorités rappellent à la population de ne pas répondre à des appels suspects et appellent à une vigilance accrue face à cette forme de fraude.
Règles de sécurité
‘Ne validez jamais une demande dans votre application Itsme si vous n’avez pas vous-même initié l’action’, renchérit dans un communiqué la société Itsme. Le cas échéant, il est possible d’annuler l’action.
L’entreprise insiste par ailleurs sur le fait qu’elle ‘ne contacte jamais ses utilisateurs par téléphone, SMS ou e-mail pour leur demander de valider une action ou d’annuler une transaction’.