La députée Els Van Hoof cible d’un piratage chinois
Els Van Hoof (CD&V), la présidente de la commission Affaires étrangères à la Chambre, a été victime d’un piratage émanant de la Chine en 2021, ressort-il d’un rapport du FBI, cité dans Het Nieuwsblad jeudi. L’information parait aussi dans la Gazet van Antwerpen.
Dans le cadre d’un procès contre sept Chinois, un rapport du FBI a refait surface, établissant que des espions chinois ont pénétré dans l’ordinateur portable de la députée belge par le biais d’un courrier électronique.
Les accusés sont non seulement suspectés d’espionnage envers des Américains, mais aussi envers des parlementaires membres d’une association internationale dédiée aux droits de l’Homme en Chine, l’IPAC (Inter-Parliamentary Alliance on China) et qui est donc dans le viseur de Pékin.
Mme Van Hoof, tout comme le vice-président de sa commission, Samuel Cogolati (Ecolo), sont membres de l’IPAC. Ils ont tous deux ouvert les courriers électroniques adressés par des pirates. L’impact de cette cyberattaque n’est pas encore établi. Selon le rapport du FBI, les suspects chinois ont pu manipuler l’adresse IP des ordinateurs portables. Ce qui suggère qu’ils ont été en mesure depuis 2021 de savoir où se trouvent les ordinateurs des victimes.
‘Choquée par la nouvelle’
Els Van Hoof se dit choquée par la nouvelle, dans le journal flamand: “Le fait que le régime chinois puisse me localiser est très préoccupant”, commente-t-elle. Elle estime que ce piratage s’inscrit dans une série de menaces qu’elle a ressenties de la part de Pékin depuis plusieurs années. “L’ambassadeur chinois a par exemple tenté de m’intimider à plusieurs reprises. Mais je ne compte pas céder et continuerai à exprimer mon opinion sur Taïwan ou la situation des Ouïghours (minorité musulmane en Chine, NDLR) par exemple”.
La députée plaide pour l’établissement d’un bureau dédié à la sécurité à la Chambre. En collaboration avec la Sûreté de l’État, ce bureau pourrait organiser des séances d’information sur la sécurité à l’intention des députés et les informer en permanence sur la sécurité numérique.
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