La Belgique figure parmi les cinq premières cibles européennes de ce qu’on appelle en jargon la ‘cyber extortion’, à savoir tenter d’extorquer de l’argent par des cyberattaques. Voilà ce que révèle Orange Cyberdefense.
Les pays les plus touchés en Europe sont l’Italie (19 pour cent), l’Allemagne (19 pour cent), la France (16 pour cent) et l’Espagne (13 pour cent). La Belgique se classe au cinquième rang en termes de cibles, avec 8 pour cent des attaques.
‘Le fait que la Belgique figure dans le top 5 des pays européens doit être un signal d’alarme important pour nos entreprises. En outre, l’année dernière, nous avons clairement observé un impact plus large de l’hacktivisme, notamment des attaques DDoS lors de manifestations d’agriculteurs et d’élections locales’, déclare Simen Van der Perre, strategic advisor chez Orange Cyberdefense Belgium, dans un communiqué de presse.
Saper la confiance
L’hacktivisme consiste à attaquer des cyber-cibles sous l’angle politique. Les cyberattaques de ce genre ont considérablement augmenté depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a deux ans. Cela a également des conséquences en Europe, selon la firme de sécurité Orange Cyberdefense dans son rapport Security Navigator 2025. Ce rapport se base sur l’analyse des données du paysage de la cybersécurité et vise, entre autres, à esquisser les tendances façonnées par les conflits géopolitiques.
Il en ressort notamment que l’Europe est la cible privilégiée de certains groupes hacktivistes pro-russes. C’est ainsi que l’un d’entre eux revendique plus de 6.600 attaques depuis mars 2022, dont 96 pour cent ont visé des pays européens. Les groupes hacktivistes se tournent également de plus en plus vers des attaques ‘cognitives’, selon Orange Cyberdefense, où des problèmes techniques sont exploités pour manipuler l’opinion publique, saper la confiance dans les institutions (gouvernementales) et menacer la stabilité sociale.
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