Une association de défense des consommateurs intente un procès à Google
L’association néerlandaise de défense des consommateurs engage une action en justice contre Google. Selon l’association, la manière dont l’entreprise technologique collecte les données des personnes enfreint les règles de confidentialité. Elle souhaite que Google arrête ce genre de choses et lui réclame en outre une indemnisation de 750 euros par utilisateur.
De Consumentenbond, l’homologue néerlandaise de Test Achats, avait annoncé en mai le début de la procédure de réclamation et menacé de saisir la justice. Elle joint à présent le geste à la parole. Selon l’association, plus de 82.000 personnes se sont jointes à la demande d’indemnisation.
Google a déclaré qu’elle ne réagirait dans l’immédiat, car elle n’a pas encore reçu la citation. Lors de l’annonce de la plainte en mai, l’entreprise avait déclaré qu’elle prenait très au sérieux les plaintes relatives à la vie privée. ‘Au cours des dernières années, nous avons travaillé dur pour minimiser la quantité de données utilisées par nos produits, tout en les conservant. Nous avons également facilité la gestion ou la suppression des données des comptes’, avait alors déclaré un porte-parole de Google.
Enchères publicitaires
L’affaire porte sur ce qu’on appelle les enchères publicitaires. Google dispose d’espaces publicitaires sur des sites et les vend aux annonceurs. En conséquence, les internautes voient apparaître des messages publicitaires, lorsqu’ils visitent un site. L’insertion des publicités est entièrement automatisée. Grâce aux cookies, Google sait que les gens recherchent par exemple un lave-linge ou une nouvelle voiture.
L’association des consommateurs gère le dossier en collaboration avec la Stichting Bescherming Privacybelangen néerlandaise (fondation pour la protection de la vie privée). La présidente de cette dernière, Ada van der Veer, explique: ‘La fondation a déjà discuté de toutes ces questions avec Google, sans résultat. Il appartient désormais à la Justice de mettre un terme aux pratiques de Google.’