Le géant américain des réseaux sociaux Meta peut utiliser les posts Facebook et Instagram de ses utilisateurs au sein de l’UE pour entraîner son logiciel d’intelligence artificielle Meta AI, a décidé un tribunal allemand vendredi.
L’affaire avait été portée devant le tribunal régional supérieur de Cologne par l’agence de protection des consommateurs du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Elle accuse Meta de violer les règles de l’UE en matière de protection des données.
À partir du 27 mai, la société-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp prévoit d’utiliser du contenu public, y compris des posts et des commentaires faits par des utilisateurs adultes européens sur les deux premiers réseaux sociaux afin d’entraîner sa plateforme d’IA, à moins que les utilisateurs ne s’y opposent activement.
Les contenus publiés par des utilisateurs de moins de 18 ans ne seront, eux, pas utilisés, selon Meta, qui réfute l’affirmation selon laquelle cette pratique viole la législation de l’UE.
“Cet entraînement, qui fait suite au lancement réussi de Meta AI en Europe le mois dernier, permettra de mieux soutenir des millions de personnes et d’entreprises en Europe, en apprenant à nos modèles d’IA générative à mieux comprendre et refléter leurs cultures, leurs langues et leur histoire”, avait soutenu Meta à la mi-avril. “Les interactions des utilisateurs avec l’IA de Meta, telles que les questions et les requêtes, seront également utilisées pour entraîner et améliorer nos modèles”, avait ajouté le géant américain.
Le tribunal de Cologne a estimé vendredi que la plainte de l’association de consommateurs n’était pas fondée. Pour le juge, l’utilisation des données pour l’entraînement à l’IA est légal, même sans le consentement de l’utilisateur, car Meta poursuit un objectif légitime avec l’utilisation des données qui ne peut être atteint par d’autres moyens moins intrusifs.