Mark Zuckerberg et plusieurs dirigeants – actuels et anciens – de l’entreprise verseront conjointement huit milliards de dollars à des investisseurs. Cette somme devrait mettre fin à un procès relatif à des dommages causés par de nombreuses violations de la vie privée, sans témoignage aucun.
Meta n’est en principe pas directement impliquée dans cette affaire, qui concerne quand même la manière dont l’entreprise a géré la confidentialité de ses données ces dernières années. Cette situation a donné lieu à plusieurs scandales liés à la protection de la vie privée et, dans de nombreux cas, à des condamnations qui ont coûté des millions, voire des milliards de dollars à l’entreprise.
Cela a incité des investisseurs de l’entreprise à poursuivre Zuckerberg et plusieurs dirigeants, anciens et actuels, ainsi que des cadres supérieurs. La COO Sheryl Sandberg, Peter Thiel, cofondateur de Palantir, et Reed Hastings, ex-cofondateur de Netflix, sont également poursuivis en justice en leur qualité de dirigeants de Facebook, rebaptisé plus tard en Meta Platforms.
Les investisseurs se réfèrent, entre autres, à une amende de cinq milliards de dollars infligée par le FTC, le régulateur télécom américain, en 2012. Ils affirment également que Meta aurait payé plus que nécessaire pour protéger personnellement Zuckerberg. Cependant, un témoin qui s’est présenté au début du procès a nié ces accusations.
Aucun témoignage
Mais au deuxième jour du procès, les accusés ont conclu un arrangement avec les investisseurs. Ensemble, ils verseront en tout huit milliards de dollars pour répondre aux préoccupations de ces derniers.
Quelle que soit l’issue du procès, la direction de Meta évite également au fondateur et CEO Mark Zuckerberg et à d’autres personnes de devoir témoigner. Cela aurait en effet pu donner lieu à de nouvelles révélations ou à des précisions sur la manière dont Meta a géré la confidentialité et la sécurité des utilisateurs.
Meta clame depuis vingt ans déjà qu’elle accorde de l’importance à la vie privée de ses utilisateurs, mais ses actions, ses nombreuses ‘erreurs’ et ses accords douteux en vue d’échanger certaines données d’utilisateur avec d’autres acteurs technologiques laissent supposer que la confidentialité ne constitue finalement pas une priorité pour l’entreprise.