Le troisième prix ‘Big Brother’ attribué à la ministre Verlinden
Le régulateur de la confidentialité, à savoir le ministère de la protection de la vie privée, a décerné cette année le prix ‘Big Brother’ à la ministre de l’intérieur Annelies Verlinden. La fondation pour la protection de la vie privée l’a annoncé jeudi soir.
Depuis 2021, le ministère de la protection de la vie privée décerne ce prix aux personnes ou aux organisations qui se sont montrés les plus… hostiles à la confidentialité au cours de l’année écoulée.
Verlinden reçoit le prix pour l’extension prévue du réseau belge de caméras d’identification automatique des plaques d’immatriculation (ANPR) pour le porter à 10.000 caméras. Le gouvernement fédéral avait précédemment déjà élargi le réseau d’un peu moins de 2.000 à 5.000 caméras.
Le ministère de la protection de la vie privée souligne non seulement les dangers pour la confidentialité, mais affirme que le réseau devrait avant tout apporter un avantage financier au gouvernement, grâce à des radars tronçons, certains nouveaux et d’autres étendus.
‘La confidentialité passe une fois de plus après un sentiment fictif de sécurité d’une part, et représente un moyen de combler le vide budgétaire d’autre part. De plus, on pourrait s’attendre à ce qu’une politicienne modérée du CD&V pèse davantage que ses prédécesseurs sur les droits fondamentaux, comme le respect de la vie privée, par rapport à des arguments comme la sécurité’, déclare le directeur Matthias Dobbelaere-Welvaert dans un communiqué de presse.
Le ministère de la protection de la vie privée classe cette année la Commission européenne en deuxième position, entre autres pour des projets tels que le règlement eIDAS en matière d’identification électronique. A la troisième place, le ministère de la protection de la vie privée accorde une mention honorable à la ministre flamande Hilde Crevits, en raison d’un tweet qu’elle a envoyé, dans lequel elle mentionnait que le choix est vite fait ‘entre le droit au respect de la vie privée et la prévention d’actes criminels’. ‘Vous avez dit fausses contradictions’, rétorque le ministère de la protection de la vie privée.