Google veut commencer à bloquer les cookies en 2024

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Els Bellens

Le Privacy Sandbox, l’alternative de Google aux cookies (mouchards), sera déployé dans Chrome dès cette année. A partir de l’an prochain, un pour cent des cookies tiers sera bloqué.

Le Privacy Sandbox est la réponse de Google à la tendance qu’ont beaucoup d’utilisateurs et de navigateurs concurrents tels Firefox à bloquer les cookies traceurs. L’idée sous-jacente au bac à sable, c’est que cette alternative est meilleure pour la confidentialité, tout en permettant à Google d’encore vendre des espaces publicitaires. En tant qu’utilisateur, vous pouvez indiquer vos centres d’intérêt, et les personnes aux profils semblables sont réunies dans des groupes vers lesquels les publicités sont alors orientées.  

Par voie de communiqué, Anthony Chaves, VP du Privacy Sandbox, écrit qu’après cinq années, Google est prête à commencer à déployer le système. Le logiciel sera lancé par une mise à jour destinée au navigateur Chrome et à partir de début 2024, un pour cent des utilisateurs de Chrome passeront au Privacy Sandbox. Cela signifie entre autres que les mouchards tiers seront bloqués pour eux. Ce déploiement en douceur devrait permettre notamment aux développeurs de visionner l’impact. Pour la fin de l’année prochaine, quasiment tous les utilisateurs de Chrome devraient disposer du bac à sable.

FLoC et bacs à sable

En effectuant cette annonce, Google semble avoir trouvé une forme définitive pour son système de cookies alternatif. Le projet initial de Google était d’éliminer progressivement les mouchards tiers à partir de 2022, mais l’entreprise a été forcée de le postposer. Les incarnations précédentes du Privacy Sandbox, connues sous l’appellation FLoC (Federated Learning of Cohorts), se heurtèrent à des protestations tant de la part des publicitaires que des activistes pro-confidentialité. FLoC essayait de trier les utilisateurs dans un ensemble rendu anonyme et ce, sur base de leur façon de cliquer, ce qui permettait de vendre des espaces publicitaires. Ce système s’avérait cependant encore et toujours particulièrement très peu respectueux de la confidentialité et permettait en outre à Chrome d’exclure les annonceurs concurrents.

En sa qualité de principal publicitaire au monde, Google profite de la possibilité de profiler les gens, alors que l’opposition aux mouchards traceurs et aux problèmes de respect de la vie privée qui vont de pair, ne cesse de s’amplifier tant dans l’UE qu’ailleurs. Pour Google, il s’agit donc de trouver un juste équilibre entre son objectif d’éditeur de navigateurs et celui de publicitaire. La nouvelle version, qui aboutira donc dans Chrome, opèrera avec des centres d’intérêt plus larges et offrira aux utilisateurs mêmes la possibilité d’indiquer ce qu’ils veulent voir.

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