Fitbit fait l’objet de plaintes européennes pour non-respect de la vie privée

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Des défenseurs autrichiens de la confidentialité ont déposé des plaintes à l’encontre du fabricant de montres intelligentes Fitbit.  Selon le groupe de pression Noyb, Fitbit oblige les utilisateurs à accepter le transfert de leurs données personnelles vers des pays hors de l’Union européenne. Il ne leur serait ensuite plus possible d’annuler ce consentement, ce qui va à l’encontre des règles européennes en matière de protection de la vie privée.

Les plaintes ont été soumises, entre autres, à l’autorité néerlandaise de protection des données et aux régulateurs de la vie privée en Autriche et en Italie. Le fait que les données personnelles finissent ainsi dans des juridictions où les consommateurs ne bénéficient pas de la même protection de la vie privée que les résidents de l’UE, est dénoncé par le groupe de pression Noyb (‘None of your business’ en anglais et ‘ce n’est pas ton affaire’ en français). Des règles strictes en matière de confidentialité sont en vigueur au sein de l’UE depuis 2018 et figurent dans le règlement général sur la protection des données.

Autorisation pour le transfert de données

‘D’abord, vous achetez une montre Fitbit pour 100 euros minimum. Ensuite, vous souscrivez un abonnement payant et découvrez que vous êtes obligé de partager vos données ‘gratuitement’ avec des acteurs du monde entier’, explique Maartje de Graaf, avocate de Noyb.

Le groupe de pression souhaite donc que Fitbit permette aux clients d’utiliser des applis pour les montres intelligentes sans autorisation forcée pour le transfert de données vers, par exemple, les États-Unis. Noyb estime aussi que Fitbit doit également partager davantage d’informations avec les clients sur la manière dont l’entreprise gère leurs données.

Noyb

Noyb a été fondé par le militant autrichien Max Schrems. Ce dernier avait auparavant obtenu un succès retentissant devant la plus haute juridiction de l’Union européenne, qui avait jugé que les accords conclus avec les États-Unis sur le transfert de données n’étaient pas acceptables. Ce jugement faisait suite à des plaintes concernant l’utilisation des données de la firme de médias sociaux Facebook.

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