Secteur public (francophone) et logiciels libres: un devoir de création
Sans qu’il y ait là de réelle annonce, l’exécutif wallon redisait récemment sa volonté de contribuer au développement du logiciel libre.
Sans qu’il y ait là de réelle annonce, l’exécutif wallon redisait récemment sa volonté de contribuer au développement du logiciel libre.
Le CETIC organisait récemment une journée d’information “Open the Source” sur le logiciel libre et sa dimension économique (modèle de rentabilité, perspectives…). Une journée ponctuée par un discours de la chef de cabinet de Rudy Demotte, ministre-président de la Région wallonne et de la Communauté française. Pas de grande annonce dans ce discours mais néanmoins une réaffirmation de la volonté du gouvernement de favoriser, “dans la mesure du possible”, le mouvement libre.
Quelques morceaux choisis:- “le dynamisme et la diversité du mouvement du logiciel libre n’en intéressent que plus le monde politique” et ce, dans une perspective de dynamisation de l’économie;- quid d’achats publics orientés source libre? La promotion et l’utilisation des logiciels libres doivent être favorisées “dans la mesure du possible”, autrement dit conformément à “la notion de continuité qui constitue une des lois fondamentales du service public”, sensé offrir un service universel de qualité.
Pascale Delcominette soulevait enfin cette question- plus qu’intéressante: “l’État doit-il simplement “consommer” les logiciels libres? Ne serait-ce pas, là, passer à côté d’une partie essentielle de ce mouvement?”. Et de rappeler qu’au travers de divers projets (tels CommunePlone), les autorités publiques ont été des créateurs et contributeurs, tant en outils qu’en contenus. “L’action de la Région wallonne est particulièrement marquée en matière de soutien aux industries de la création.
Le service public peut donc s’insérer de manière créative dans ce partage de connaissance. Même si cette nouvelle étape requiert un changement culturel et ne peut s’improviser. (…) Le secteur public n’est pas seulement un consommateur mais bel et bien un co-producteur de logiciels libres. Et, à ce titre, il sera amené à prendre une part de plus en plus active au sein de cette communauté.”Dont acte, comme on dit.
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