Schoolville compte sur RealDolmen
Schoolville, le ‘Farmville pour l’enseignement’, que le e-government manager flamand Geert Mareels entend développer, recevrait le soutien technique de l’entreprise de services ICT RealDolmen et du spécialiste web Tickl.
Schoolville, le ‘Farmville pour l’enseignement’, que le e-government manager flamand Geert Mareels entend développer, recevrait le soutien technique de l’entreprise de services ICT RealDolmen et du spécialiste web Tickl. L’idée de Schoolville est issue d’une session de remue-méninges où étaient présents Geert Mareels et quelques autres à l’occasion d’une conférence européenne, écrivions-nous plus tôt cette année dans le Career Guide de Data News. L’objectif est de créer une sorte de site de socialisation ayant pour thème l’enseignement et l’inclusion sociale, plus ou moins par analogie avec le jeu en ligne populaire Farmville. Dans ce jeu, les gens doivent cultiver des légumes et élever du bétail, les vendre et s’aider mutuellement en vue de collecter le plus de points possibles. Dans Schoolville, il est par contre question de la connaissance: les gens pourront y créer un cours en ligne sur une matière spécifique. Les utilisateurs de Schoolville pourront suivre ce cours, passer un test, engranger des points pour aller plus loin. A certains moments, les utilisateurs ‘plus qualifiés’ devront aussi aider les personnes ayant moins de points, afin de pouvoir eux-mêmes progresser. Et les formateurs devront également gagner des points pour conserver leur crédibilité.
Lorsque nous avons écrit cet article dans le Career Guide, Mareels rêvait déjà ouvertement de matérialiser l’idée. Entre-temps, il a créé la S.A.R.L. Schoolville, mais il compte sur un financement européen et sur l’aide de bénévoles et d’entreprises. C’est à cette dernière catégorie qu’appartiennent RealDolmen et Tickl. “J’avais demandé à Bruno Segers (CEO de RealDolmen, ndlr) ce que coûterait l’infrastructure pour ce faire. Il me demanda d’abord de lui faire parvenir une analyse sur base de laquelle il calculerait un prix. Plus tard, nous avons convenu que RealDolmen mettrait provisoirement la plate-forme gratuitement à notre disposition, étant entendu de manière tacite que lorsque nous aurions progressé, nous resterions clients de RealDolmen.”
Lorsque nous rapportons ces mots à Bruno Segers, il nous arrête aussitôt: “Geert rêve. Schoolville peut certes être une start-up intéressante que nous sommes prêts à aider. Mais il n’y a rien de gratuit. (Rire) Geert est manifestement resté trop longtemps dans les parages de Stevaert (Geert Mareels était autrefois encore chef de cabinet de Steve Stevaert, ndlr).” Mareels reste imperturbable: “Je n’ai pas voulu dire gratuit. Ils vont plutôt d’abord nous aider à mettre le pied à l’étrier, avant de commencer à nous facturer.”
Prototype Une condition importante pour obtenir de l’argent européen, c’est le développement d’un prototype. Grâce à ses contacts, Mareels a ainsi abouti chez la petite entreprise de Flandre Orientale Tickl, qui accepte de l’aider. Mareels attend un premier prototype de Schoolville d’ici l’été 2012. Samedi prochain, il présentera également son idée aux adolescentes réunies lors de l’événement ‘Greenlight for Girls’ in Brussel. “Ce sera intéressant, ce feeling avec mon groupe cible et de connaître ses exigences. Ce sera de toute façon un exercice d’équilibre difficile entre les exigences des professeurs et celles des élèves.”
Autre condition pour pouvoir compter sur des fonds européens: il faut une forme de ‘co-investissement’ pour l’entreprise, selon Mareels: “C’est là la seule manière de pouvoir disposer d’une somme valable. Il y a certes aussi de l’argent pour les start-ups, mais il s’agit de quelque 150.000 euros par entreprise. Un montant qui permet peut-être de créer un comptoir-frigo dans une boucherie, mais dans le secteur ICT, l’on parle de montants d’un tout autre calibre. Et qualifier Schoolville de projet de recherche, ce serait quand même nettement tiré par les cheveux. Le soutien de RealDolmen et de Tickl pourrait cependant peut-être passer pour du cofinancement…”
Mareels a calculé qu’il aurait besoin au minimum d’1,3 million d’euros, mais avec une somme de 2 millions d’euros, il pourrait évoluer de manière confortable durant les deux premières années. “Ensuite, nous devrions progressivement gagner de l’argent.” La distribution de l’application se ferait notamment via Facebook et via les canaux d’enseignement numériques de l’UE, pense-t-il: “En outre, je dispose aussi de contacts dans les milieux e-gov américains et arabes, qui sont très intéressés par le projet. Cela pourrait donc aller vite.”
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici