Salesforce présente son nuage Internet of Things
Salesforce présente cette semaine sa toute nouvelle plate-forme Internet of Things (IoT Cloud). Le pionnier du ‘cloud’ estime que les données provenant des appareils connectés et des applis mobiles conviennent parfaitement pour aider encore davantage les clients.
D’ici 2020, 75 milliards d’appareils devraient communiquer entre eux via internet. Les données qui en émaneront, pourront parfaitement être utilisées pour améliorer la relation avec les clients, selon Salesforce.
Pour y répondre, le spécialiste CRM présente cette semaine son nuage Internet of Things lors de l’événement très couru Dreamforce organisé à San Francisco. Ce nuage stockera et analysera les données en temps réel et reliera les résultats obtenus à l’outil CRM central de l’entreprise.
Pour illustrer tout ce que l’on pourra faire avec les notions tirées des données de l’IoT Cloud, Tod Nielsen, l’executive vice president platform de Salesforce, est venu présenter l’exemple d’un vendeur de voitures qui contacte spontanément le service de dépannage, lorsqu’il constate qu’un de ses clients est immobilisé à cause d’une panne.
Le spécialiste américain en home automation Emerson entend pour sa part prévenir ses clients en cas de problème au niveau de leur thermostat connecté, avant même qu’ils le découvrent par eux-mêmes. Du reste, ces données peuvent aussi provenir de ‘wearables’ (comme les contrôleurs de fitness), voire d’autres appareils qui tiennent à jour en temps réel ce que les clients sont en train de faire à un moment précis.
“Que vous vendiez des produits ou des services, l’expérience vécue par le client devient toujours plus importante”, affirme Dylan Steele, directeur marketing chez Salesforce. “Et ce vécu de l’utilisateur ne s’arrêtera plus une fois la vente terminée.”
Tout comme avec ses autres services, Salesforce visera plutôt les utilisateurs business que les développeurs ou les ingénieurs avec son IoT Cloud. Les responsables marketing et autres profils non techniques pourront ainsi de manière relativement simple déterminer ce que le système doit faire exactement avec les données recueillies.
Thunder
Sous le capot-moteur, l’IoT Cloud tourne sur un data processing engine (moteur de traitement de données) baptisé ‘Thunder’ par Salesforce. Ce moteur fonctionne sur base de quatre importantes technologies ‘big data’ open source, à savoir Spark, Storm, Kafka et Cassandra.
Même si l’IoT Coud est parfaitement conçu pour être relié aux autres produits de Salesforce, il pourrait également être utilisé séparément comme outil de stockage et d’analyse. Il s’agira dans ce cas pour Salesforce d’affronter les plates-formes concurrentes d’Amazon, de Google et de Microsoft, qui proposent des services similaires et sont capables de traiter les mêmes sources de données.
SalesforceIQ
L’IoT Cloud n’est pas la seule primeur annoncée par Salesforce cette semaine à Dreamforce. Une autre nouveauté s’appelle SalesforceIQ, un jeu d’outils ‘intelligents’ qui suggère des actions sur base de profils et de courriels de ‘salesleads’, afin que les vendeurs puissent conclure des accords plus rapidement.
“Les systèmes CRM de demain seront intelligents”, a expliqué Steve Loughlin, fondateur et CEO de l’entreprise RelateIQ (rebaptisée entre-temps SalesforceIQ) rachetée l’année dernière. “A présent que la quantité de données explose, il devient toujours plus important de filtrer les informations de telle sorte que les vendeurs deviennent eux-mêmes plus intelligents et productifs.”
Avec l’aide de SalesforceIQ, un client mail indiquera par exemple directement les ‘contacts’ et ‘actions’ préalables avec un client (des actions qui, selon le fabricant, sont souvent perdues de vue) et proposera sur base des modèles détectés quelques étapes qui pourront être envisagées par la suite.
SalesforceIQ se déclinera en deux variantes: l’une pour les PME et l’autre pour le Sales Cloud classique.
Nouvelle interface
La dernières grande nouveauté tenue cette semaine sur les fonts baptismaux est la nouvelle interface pour le produit-phare CRM de Salesforce, appelé ‘Lightning’. Avec cette nouvelle interface, l’entreprise réagit à la critique selon laquelle Salesforce était devenue trop compliquée.
“Lorsque nous avons démarré, nous proposions un seul service qui était archi-simple”, expliquait Parker Harris, co-fondateur de Salesforce, il n’y a guère encore à Data News. “Mais nous avons entre-temps évolué et heureusement, nous avons préparé une riposte. Il n’y a pas si longtemps, nous avions déjà réinventé l’interface utilisateur de Salesforce pour les appareils mobiles et à présent, nous effectuons le trajet inverse. Avec Lightning, nous portons la simplicité de notre software mobile vers le desktop, afin que notre application CRM soit plus simple pour tout le monde.”
Le nouveau visage pour le Sales Cloud dégage en tout cas un look nettement plus moderne que celui de son prédécesseur. L’interface rationalise aussi un certain nombre de travaux CRM essentiels, ce qui fait que d’importantes données peuvent être visionnées plus rapidement (comme l’objectif fixé pour un mois spécifique ou les choses les plus importantes qui restent encore à faire pour atteindre cet objectif).
Les utilisateurs pourront désormais aussi déterminer eux-mêmes par glisser-déposer les fonctions qu’ils désirent voir s’afficher sur leur écran. Ils pourront ainsi personnaliser leur outil CRM jusqu’à un certain niveau et l’adapter à leurs besoins et goût.
Le Sales Cloud est le premier produit de Salesforce à accomplir le pas vers la plate-forme Lightning. L’on s’attend à ce qu’après quelque temps, l’ensemble de la gamme de produits de Salesforce fasse l’objet d’un tel relooking.
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