Qui remportera les suffrages du jury? Voici les dix candidats!

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

A mi-chemin du Startup Weekend dans le bâtiment industriel joliment rénové du BetaGroup Coworking Space, il reste encore 61 enthousiastes (répartis en 10 groupuscules) qui s’efforceront de remporter les suffrages du jury demain soir. Quel projet est-il viable? Une idée hors du commun pourra-t-elle rapporter de l’argent? Qui parviendra à convaincre les experts?

A mi-chemin du Startup Weekend dans le bâtiment industriel joliment rénové du BetaGroup Coworking Space, il reste encore 61 enthousiastes (répartis en 10 groupuscules) qui s’efforceront de remporter les suffrages du jury demain soir. Quel projet est-il viable? Une idée hors du commun pourra-t-elle rapporter de l’argent? Qui parviendra à convaincre les experts?

Aujourd’hui et demain, les petits groupes doivent élaborer un solide modèle commercial, en ce compris la définition de la structure des coûts et le flux des rentrées. Et il ne faut pas négliger non plus les aspects légaux, ainsi que la recherche de clients potentiels, bref tout le tintouin quoi. Dans le meilleur des cas, une équipe aura aussi déjà préparé un site web et un proof of concept d’ici dimanche soir.

Nous allons ci-après passer en revue les projets actuels (en ordre aléatoire et sans jugement de valeur). Un groupuscule a du reste déjà renoncé. Il s’agissait d’un projet concernant l’attribution d’un label de qualité à des appartements et habitations à faible profil allergique. Une autre candidate, qui devait venir présenter un intéressant logiciel de production d’images 3D, n’a pas été retenue non plus, parce qu’elle est tout simplement arrivée trop tard.

1) Cook a la Casa (10 participants dans le groupe) S’inspirant des paladares cubains, les initiateurs de ‘Cook a la Casa’ veulent créer un marché en ligne, où les cuisiniers amateurs passionnés peuvent entrer en contact avec de fins gourmets. A lieu d’aller au restaurant, ces derniers iraient alors manger à la maison du cuisinier amateur et ainsi goûter littéralement à la couleur locale. Les initiateurs estiment qu’il y a suffisamment de gens en Belgique qui, pour un prix démocratique, sont prêts à convertir leur espace vital en un restaurant. Si l’on prend en considération le succès d’un programme comme ‘Un dîner presque parfait’, cela pourrait effectivement marcher. Le gain d’argent se base sur la prise d’une marge bénéficiaire sur le prix du repas. Les invités peuvent attribuer une note au cuisinier, ce qui permet à ceux qui sont vraiment passionnés de se tailler une réputation et d’attirer davantage de ‘clients’.

2) Get an item (7 participants) Les initiateurs de ‘Get an item’ souhaitent créer une plate-forme web où les personnes intéressées pourraient faire amener un article de l’étranger, sans devoir donc passer par les magasins web habituels. A cette fin, ils espèrent pouvoir compter sur l’aide de personnes qui voyagent d’un point A à un point B et qui ont encore un peu de place dans leur valise. L’exemple type est évidemment l’iPhone. Cet appareil (ou n’importe quel produit Apple) coûte aux Etats-Unis nettement meilleur marché qu’en Europe, et il s’avère donc très intéressant de le faire ramener par quelqu’un qui prend l’avion des Etats-Unis vers Bruxelles. Par transaction, Get an item demanderait un montant, dont une petit partie serait destinée au ‘passeur’. Les paiements se feraient à l’avance (avec garantie d’un remboursement complet) via un service tel PayPal.

3) Zero Stress Weddings (9 participants) Se marier, c’est coûteux et cela exige un grand investissement en temps, estime l’initiatrice de ce projet suite à une expérience personnelle. Il lui est donc venu l’idée d’un ambitieux outil de planification du mariage. Comment fonctionne-t-il? Les fiancés s’inscrivent et peuvent, en fonction de l’endroit de la fête, choisir dans une liste de traiteurs, fleuristes, DJ, magasins de vêtements, bref tous les services qui s’avèrent nécessaires pour un mariage. Les fournisseurs peuvent mettre leurs offres en ligne, et les futurs mariés n’ont alors que l’embarras du choix. Le but de Zero Stress Weddings est non seulement de permettre des réservations rapides, mais il se veut aussi un outil de gestion permettant aux fiancés de planifier et de tenir à jour minutieusement l’organisation de leur cérémonie de mariage.

4) Golden Apps (4 participants) Il s’agit d’une sorte de Pages d’Or des applis avec l’accent mis sur le nuage (cloud). Son initiateur Florent évoque lui-même un ‘app store’ pour applis dans le nuage, en ce compris des classements, des critiques d’utilisateurs certifiés, etc. Golden Apps entend surtout orienter les PME dans la véritable jungle des applis ‘cloud’. Le but est d’indiquer clairement ce qu’une entreprise a réellement besoin, après quoi le magasin vous présente une mini-liste de propositions. Les auteurs espèrent gagner pas mal d’argent grâce à des indemnisations pour des références sur le site, à un modèle publicitaire et à une option d’inscription à des services complémentaire de type LinkedIn.

5) StufSurf (5 participants) Pouvoir utiliser quelque chose, c’est plus important que le posséder. Tel est le concept de StufSurf, un marché P2P où les personnes intéressées peuvent proposer des choses en location ou en prêt à des voisins, amis ou connaissances. Que ce soit une tondeuse, un appareil photo ou une foreuse. “Chaque ménage n’a quand même pas besoin à tout moment d’une foreuse”, argumente l’initiateur du projet, Mathieu. Le principal obstacle est évidemment d’attirer suffisamment de personnes d’un même environnement sur la plate-forme. Prêter des objets utilitaires se fait déjà hors ligne, dans la vie réelle. Reste à voir si Monsieur Tout le monde est prêt à passer en ligne pour ce faire. Le modèle commercial? Un forfait de 15 pour cent sur les transactions de location de choses. Le prêt reste entièrement gratuit pour des raisons évidentes.

6) Champagne Me (7 participants)

Le prix de l’équipe la plus multiculturelle a été remporté haut la main par les initiateurs de Champagne Me. Nizer Kadhem originaire du Bahrein veut créer conjointement avec 6 partenaires une plate-forme où l’on pourrait réserver des bouteilles de vin, de champagne, de vodka dans des night-clubs. Cela paraît pratique pour les consommateurs car quiconque réserve une bouteille auprès des discothèques participantes, est sûr de pouvoir y accéder et a même la priorité, lorsqu’il y a des files à l’entrée. En outre, les utilisateurs peuvent s’organiser une soirée sur mesure et même commander des bouteilles qui ne figurent habituellement pas sur la carte. Ce qui est intéressant pour les night-clubs, c’est qu’ils peuvent ainsi proposer leurs dernières tables et théoriquement en sortir donc gagnants à la fin de la soirée. Ici aussi, les initiateurs veulent s’adjuger une commission sur chaque transaction. La confiance en soi est grande car les “clubs appreciate bottle spenders”.

7) Just Delivered (4 participants) If you need something fast, who ya gonna call? Aux initiateurs de Just Delivered? Bien sûr, s’il n’en tenait qu’à eux. Le but ici est de créer un marché où les personnes qui n’ont pas le temps de faire des emplettes, peuvent s’adresser pour obtenir de l’aide. Supposons que vous ayez besoin très vite de fleurs pour votre petite amie ou d’ingrédients pour un dîner important, adressez-vous dans ce cas au site web de Just Delivered. Le service se veut ‘location based’ et se limiter à des communautés préalablement délimitées. Au sein de ces communautés, l’on recherche alors des magasins, centres commerciaux, voire des particuliers qui veulent se faire partenaires de l’écosystème JD et qui vont fournir les produits cherchés à l’endroit voulu pour un petit prix. Par transaction, les initiateurs reçoivent évidemment aussi un montant (12 pour cent?).

8) My Alert (4 participants) Tout le monde a déjà connu ce genre de chose durant un city trip. Il y a grève des métros, une manifestation paralyse le trafic des bus ou c’est un dimanche sans voiture… Avec l’appli web de My Alert, ce genre de souci devrait appartenir définitivement au passé. L’application entend regrouper les informations locales, les mettre à disposition avec l’aide du datamining et combiner ces informations aux horaires des bus et des trains ou à d’autres renseignements utiles. Le concept a été emprunté au Travelocity américain, qui semble être relativement fructueux. “Le grand défi, c’est qu’il faudra passer pas mal d’informations en revue. Les initiateurs feraient dès lors bien de procéder ville par ville”, avons-nous entendu déclarer l’un des mentors. Les revenus seraient surtout tirés de la publicité (des hôtels ou des entreprises de taxi intéressés par exemple) et d’un service de souscription pour SMS.

9) Facebook Conversion (5 participants) Les négociants doivent aussi entretenir un contact en ligne avec leurs clients, et une plate-forme comme Facebook est un excellent outil pour y arriver. C’est de ce concept qu’est parti le coorganisateur de Droidcon et ‘open source addict’ Friedger Muffke. Son petit groupe entend proposer aux commerçants une plate-forme via laquelle ils peuvent gérer et organiser les contacts oh si importants avec leurs clients. Le modèle commercial? “We create traffic for shop owners, so they should pay us for that.” Plus concrètement, les exploitants de magasin pourraient utiliser Facebook Conversion pour que leurs clients deviennent membres d’une communauté active. Avec des incitants comme des bons d’achat jusqu’à des boissons gratuites lors de la visite des magasins en question. Genre Foursquare donc. Ou comment faire un spécialiste du marketing d’un client.

10) I trust my driver (7 participants) Supposons que vos enfants organisent une sortie et que vous souhaitiez qu’ils rentrent à 1 heure du matin. Mais vous n’allez pas rester éveillé jusqu’à ce moment, car vous avez besoin d’une bonne nuit de sommeil. Si vous ne vous fiez pas à un service de taxi traditionnel, vous pourriez peut-être faire appel à ‘I trust my driver’, une plate-forme qui propose des services de transport prépayés avec chauffeurs certifiés. Les utilisateurs peuvent aussi évaluer ces derniers et même les suivre via une application spéciale track & trace. ‘I trust my driver’ espère pouvoir s’ouvrir un nouveau marché (à savoir les ados âgés de 12 à 18 ans) et part de l’idée que pas mal de parents seront trop contents de payer quelques euros de plus en sachant que leur progéniture rentrera en temps voulu et en toute sécurité la nuit.

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